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Les quatre options de Kofi Annan

Le rapport de Kofi Annan passe en revue les efforts jusqu’à présent vains pour aboutir à une solution négociée de ce conflit qui oppose le Maroc d’une part, le Polisario et l’Algérie d’autre part, et les quatre options qui, selon lui, restent encore offertes.
La première consiste en une reprise des contacts entre les parties impliquées et la deuxième que le Conseil de Sécurité des Nations Unies se mette d’accord et impose une solution. La troisième est une suggestion que les possibilités de parvenir, avant la fin de l’année, à un accord prévoyant le partage du territoire de l’ancienne colonie espagnole soient explorées. Dans la quatrième, enfin, M. Annan suggère purement et simplement que les Nations Unies se retirent, «reconnaissant qu’après plus de onze ans (d’efforts) et près d’un demi-milliard de dollars (dépensés) elles ne parviendront pas à trouver une solution» au problème du Sahara.
Dans ses observations et recommandations, le secrétaire général des Nations Unies indique que son envoyé personnel, James Baker, estime que, «malgré les indications selon lesquelles le Maroc pourrait être disposé à négocier le plan de paix, il est inutile de poursuivre les discussions sur ce sujet car ni le gouvernement de l’Algérie ni le Front Polisario ne veulent en discuter ». «Mon représentant personnel, poursuit M. Annan, estime également que, même s’il y a des indications que l’Algérie et le Front Polisario pourraient accepter de négocier une possible division du territoire, il ne sert à rien de poursuivre car le gouvernement du Maroc ne veut pas discuter une telle approche».
«Nous faisons actuellement face à une situation plutôt lugubre en ce qui concerne le futur du processus de paix au Sahara , écrit M. Annan qui souligne cependant que «ce jugement sur la situation est pessimiste mais réaliste».
«Malgré leurs affirmations du contraire, écrit encore le secrétaire général dans son rapport, les parties n’ont pas manifesté d’intérêt pour coopérer avec les Nations unies que ce soit pour appliquer le plan de règlement ou pour essayer de négocier une solution politique ». James Baker, qui suit cette question depuis 1997, a déclaré que le Conseil de Sécurité des Nations Unies pourrait présenter un plan de partition non amendable aux deux parties. Les autres possibilités sont que le Conseil de Sécurité impose les termes d’un référendum sur l’autodétermination du territoire, qu’il impose un plan faisant du Sahara une partie semi-autonome du Maroc ou que les Nations Unies cessent d’essayer d’intervenir dans ce dossier qui semble insoluble.
En soulignant le caractère non négociable des solutions qu’il propose, l’ancien secrétaire d’Etat américain semble vouloir clairement indiquer aux 15 membres du Conseil de sécurité qu’il est temps de prendre des décisions difficiles ou de mettre fin à l’implication de l’ONU au Sahara.

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