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Lien entre Ben Laden et le Polisario?

© D.R

Les polisariens ne savent plus à quel saint se vouer. Le saint des saints est désormais incertain. Le sol s’est dérobé sous leurs pieds lorsque José Luis Rodriguez Zapatero a été élu à la tête du gouvernement espagnol. Cette élection a pris des allures de catastrophe nationale dans certains journaux algériens. Raison : «le socialiste Zapatero affiche des positions sur le dossier sahraoui qui sont aux antipodes de son prédécesseur Aznar», rapporte “Le Quotidien d’Oran“ dans son édition du 16 mars 2004.
Selon une source autorisée, les suites de la visite de Zapatero au Maroc ainsi que ses déclarations moins hostiles à la position du Royaume sur le dossier du Sahara ont fait naître de vives dissensions parmi les chefs des groupuscules armés dans les camps de Tindouf. Certains anticipent déjà sur une défaite inéluctable. Ils seraient entrés en contact avec les autorités marocaines pour regagner le pays. Il faut dire qu’ils n’ont guère d’autre choix. Les scandales accablent de toutes parts le polisario. La situation humanitaire des populations, tenues en otage à Tindouf, a fait l’objet de très vives critiques, lors des travaux de la 60ème session de la Commission des droits de l’Homme à Genève. La victime a changé de camp.
Désormais, le masque qui a berné, pendant des années l’opinion internationale, ne cache plus les tortures et les déportations des enfants vers Cuba. Et ce n’est que le moindre des maux qui frappent le polisario. Aujourd’hui, il est établi que les polisariens ont tissé des liens avec les terroristes d’Al Qaïda.
Selon Bahi Mohamed Ahmed, un ancien détenu du polisario, Oussama Ben Laden – en personne – aurait été hébergé par des chefs polisariens dans les camps de Tindouf. Cette information peut sembler stupéfiante, mais elle est étayée par de nombreuses affirmations préalables.
Les militaires américains ont été les premiers à pointer du doigt les milliers de kilomètres du Sahara qui sont devenus un havre pour les terroristes d’Al Qaïda. Ces derniers s’approvisionnent en nourriture, carburant et armes dans le lieu même où ils ont trouvé un abri. La question de l’endroit où ils s’approvisionnent ne fait plus de mystère pour les responsables du Pentagone (département d’Etat responsable de la Défense). Le général Jeffrey B. Kohler de l’armée de l’air, avait déclaré au très sérieux quotidien américain “New York Times” (juillet 2003) : «Ce que nous ne voulons pas voir en Afrique, c’est un autre Afghanistan, un cancer accroissant au milieu de nulle part». Cette appréhension s’est confirmée une première fois avec l’annulation en mi-janvier de l’étape du Mali du rallye Dakar 2004. Motif : «risque d’attentat terroriste», signalé par les services de renseignements français. Et puis par l’enlèvement, en février 2003, de 32 touristes européens par le Groupe algérien salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).
Les déplacements des terroristes sont facilités par la présence sur le sol algérien de 10 000 combattants armés du polisario, indique une dépêche de l’AP tombée début février 2004. C’est parmi eux que les terroristes d’Al Qaïda trouvent des armes (RPG 7, FMPK, kalachnikovs, mortiers, scanners et téléphones satellitaires Thuraya) qui dépassent les capacités de certains pays de l’Afrique subsaharienne. Leurs marchands ont une double casquette :
indépendantistes sous la lumière, trafiquants à l’ombre. L’un d’eux a été condamné à 5 ans de prison ferme le mardi 13 avril par la Cour pénale de Zouirat, une ville située au nord de la Mauritanie. Le dénommé Mohamed Ould Bakhili, représentant du polisario, a écopé de cette peine pour le vol d’explosifs dans la plus grande compagnie d’exploitation de gisements de fer et de bronze en Mauritanie. Comment est-ce qu’un représentant très actif de la machine propagandiste polisarienne pouvait se changer en trafiquant d’armes si la pratique n’était pas courante chez le patron du polisario & Co?
Dans un entretien publié le vendredi 15 avril par l’hebdomadaire “La Vie éco“, Aymeric Chauprade, professeur de géopolitique à la Sorbonne et directeur des études à l’Ecole de Guerre de Paris, a précisé que le polisario a tissé des liens avec le Groupe salafiste pour la prédication et le combat algérien (GSPC) et des islamistes radicaux, essentiellement des vétérans d’Afghanistan. «Leur nombre (les vétérans) atteindrait, selon les experts, 500 à 600 qui se baladent, après la chute du régime des Taliban, dans cette vaste zone que j’appelle “l’arc intégriste du Sahara“», a indiqué M. Chauprade. Cette donne géopolitique a fait l’objet d’une réunion, les 23 et 24 mars, sur la grande base militaire américaine de Stuttgart en Allemagne. La nouvelle a été rapportée par le journal français “Libération“ dans son édition du mercredi. Les militaires américains ont réuni des responsables marocains, algériens, tunisiens, mauritaniens, maliens et sénégalais pour les entretenir des milliers de kilomètres du Sahel qui sont devenus une «zone grise», où terroristes et bandits évoluent en toute liberté. «Al Qaïda cherche un endroit pour faire comme en Afghanistan. Un havre pour s’équiper et s’organiser», affirme à “Libération“ le général américain Charles Wald, en charge des questions africaines. Et où se trouve la plate forme de tous les trafics de la région ? Chez le polisario bien sûr.

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