ALM : Bank Al Maghrib vient de publier les résultats de l’évolution de l’indice des prix des actifs immobiliers. Qu’en pensez-vous ?
Saïd Sekkat : On suit de près cet indice surtout qu’il y a très peu de statistiques sur le sujet. Dans ce sens, nous avions décidé d’établir un baromètre des prix de l’immobilier. Et c’est par coïncidence que nous en avons discuté, il y a trois mois, avec Bank Al Maghrib qui nous a parlé de son projet d’établir un indice des prix de l’immobilier. Dans ce sens, cette institution a bénéficié de tout notre soutient.
Les chiffres publiés reflètent-ils la réalité de l’immobilier au Maroc ?
Ces chiffres donnent un aperçu sur la variation des indices des prix de l’immobilier et le volume des transactions. Cet indice n’est pas censé donner le prix du mètre carré dans un quartier donné dans telle ou telle ville. Ces statistiques sont réalisées par une institution crédible et sur la base d’un benchmark à l’étranger. Aussi, la méthode d’élaboration des indices des prix immobiliers a été détaillée dans une note de Bank Al Maghrib et est très crédible. En plus, ces statistiques sont destinées à s’améliorer avec le temps, surtout que les données de base seront de plus en plus disponibles. Au fait, c’est plus qu’une référence, c’est une note trimestrielle très synthétique et surtout vulgarisée. Elle est accessible à tout le monde et nous donne un aperçu sur l’évolution de l’indice des prix des actifs immobiliers selon les régions. Ainsi, on peut constater les différences qui subsistent entre les différentes villes du Royaume.
Que pensez-vous donc du ralentissement des prix en 2009 ?
Cette note conforte nos impressions. Nous avions senti un ralentissement des ventes en 2009 et là nous en avons la preuve. Pour mon avis personnel, je ne peux me prononcer car nous n’avons pas encore épluché les résultats de l’enquête. D’ailleurs, nous nous apprêtons à tenir une réunion pour en discuter bien que Bank Al Maghreb a pour sa part préétabli les grandes lignes de son rapport.