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«Seize entreprises mixtes ont été créées en 2002»

ALM : On a dernièrement parlé de l’existence d’un projet, en cours de négociation entre les gouvernements marocain et espagnol, prévoyant la création de sociétés mixtes maroco-espagnoles de pêche et qui bénéficieraient de nouvelles licences. Qu’en est-il?
Ignacio Gandarias : à ma connaissance, il n’existe pas de projet spécifique dans ce domaine. Mais, il est vrai qu’actuellement le ministère de la pêche maritime, les associations professionnelles et les opérateurs du secteur de la Pêche préparent un « contrat-programme » qui prévoit la réorganisation du secteur dans le sens de son développement.
Et c’est dans ce cadre qu’il serait éventuellement prévu d’encourager la création de sociétés mixtes maroco-espagnoles pouvant accéder à de nouvelles licences. Mais, cela concerne uniquement certaines ressources non-exploitées par les pêcheurs marocains. C’est le cas, par exemple, de certaines espèces comme le merlan noir qui ne sont pas exploitées par les armateurs marocains.
C’est donc un projet qui est maroco-marocain. Car, le contrat-programme est préparé au ministère de la Pêche et les opérateurs marocains.
La possibilité de création de sociétés mixtes était une option proposée juste après la rupture des négociations entre le Maroc et l’Union européenne. Pourquoi est-ce que les armateurs espagnols n’ont pas été intéressés par cette possibilité ?
On ne peut pas dire qu’il n’y a pas eu d’intérêt pour cette option.
D’ailleurs, en 2002, seize entreprises mixtes ont été créées entre des partenaires marocains et espagnols et qui fonctionnent très bien.
Il s’agit d’armateurs qui opéraient dans les eaux marocaines avant l’expiration de l’accord entre le Maroc et l’UE?
Dans la majorité, oui. Mais, il y a aussi parmi eux des investisseurs qui ne l’étaient pas.
Comment sont créées ces entreprises ?
D’abord, il faut savoir que ces entreprises n’obtiennent pas de nouvelles licences. Elles sont créées sur la base d’une licence qui existe déjà et qui est possédée par un Marocain. Généralement, l’apport de l’investisseur espagnol est le bateau de pêche. Et pour que cette association entre les deux partenaires puisse avoir lieu, il faut que la majorité du capital soit détenue par la partie marocaine et que le ministère de la Pêche autorise la création de l’entreprise. Sachons aussi que le bateau espagnol doit être nationalisé au Maroc pour qu’il puisse opérer dans les eaux marocaines dans le cadre d’une société mixte.
Gandarias, l’autorisation de pêche accordée aux pêcheurs galiciens sinistrés par la marée noire provoquée par le Prestige prévoyait le nombre de 64 bateaux de pêche. Pourquoi est-ce que l’on n’a pas atteint ce chiffre ?
L’explication est simple. Certains armateurs n’ont pas pu bénéficier de l’autorisation à cause de la capacité de leurs bateaux. N’ayant que de petits bateaux, le déplacement jusqu’aux eaux marocaines leur était impossible à cause de la grande distance existant entre la Galice et la ZEE marocaine.

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