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Un signal fort de confiance

ALM : Comment évaluez-vous l’impact de l’investissement de Altadis dans la Régie de Tabacs?  
Adnan Debbagh : D’emblée, je suis convaincu que l’investissement du groupe franco-espagnol de plus 14 milliard de DH pour l’acquisition de 80 % capital de la Régie de Tabacs est un signal fort de la confiance des investisseurs étrangers dans le potentiel de l’économie marocaine surtout après les attentats à Casablanca du 16 mai. Cette opération intervient aussi suite à l’autre indicateur de confiance à savoir le maintien des touristes de leurs réservations à destination des villes touristiques du Royaume.
Sur un autre registre, les responsables de Atladis ont insisté sur le fait qu’il s’agit d’un investissement non seulement budgétaire mais industriel. Autrement dit, le Maroc sera un point focal pour l’importation et la manufacturation du tabac au niveau international. Je tiens à cette occasion à féliciter les équipes qui ont travaillé sur la concrétisation de ce chantier notamment au niveau du ministère des Finances et de la privatisation. Il faut rappeler qu’après Maroc Telecom, c’est incontestablement l’opération de Privatisation jamais réalisée au Maroc.

Politiquement, dans quelle mesure cette opération contribuera à conforter les atouts du Royaume en tant destination privilégiée pour les investisseurs étrangers ?
Franchement, l’aboutissement de cette grande opération est une preuve irréfutable qui corrobore notre conviction : les attentats du 16 mai ne sont pas en mesure de décrédibiliser les atouts du Maroc comme pays à fort potentiel de développement économique. La sérénité ne pourra être altérée, par des actes isolés des terroristes.
Donc, je crois que la confiance est de mise et je suis optimiste sur les futures opérations liées à l’arrivée de nouveaux investisseurs étrangers.

Au-delà des recettes prévues par la loi de Finances, à votre avis, à quoi doit servir cette cagnotte?
Certes, l’offre du groupe franco-espagnol, s’est avérée plus de deux fois supérieure au prix minimum demandé au départ par l’organisme d’évaluation, en l’occurrence, 6,4 milliards de DH. De ce fait, la manne de 1,5 milliard restante des recettes de cette privation doit être affectée à la redynamisation de l’économie nationale à travers l’encouragement de l’investissement dans les secteurs à forte valeur ajoutée. Le choix doit être porté sur des projets ayant un effet de levier sur l’investissement, car seule la création des richesses et de l’emploi permettra au Royaume du Maroc de combattre contre tout dérapage politique.

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