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Une Koutla désunie et un bloc diffus

A l’exception des rencontres et rassemblements organisés dans le cadre de la solidarité avec l’Irak, les partis de la Koutla préfèrent, encore, agir de manière individuelle.
Malgré le sentiment de prudence qui règne au sein de ses rangs et la bonne volonté d’agir de ses dirigeants pour contrecarrer l’offensive de ses adversaires, la Koutla ne donne pas encore l’impression d’être prête pour affronter les défis qui l’attendent d’ici les prochaines élections communales.
Contrairement aux législatives, le terrain de la mobilisation sera, probablement, glissant et le jeu serré.
En effet, depuis le 27 septembre, le Parti de la justice et du développement se comporte comme le véritable catalyseur, sinon le seul, des masses populaires. Jamais, une semaine ne passe sans qu’il y ait, quelque part, un meeting, un rassemblement ou une manifestation de démonstration de forces, on ne peut plus payante sur le plan de la propagande électorale. En revanche, dans le camp de composantes de la Koutla, la lenteur frappe aux yeux et l’inertie est de mise.
Alors que certains dirigeants évoquent la nécessité de l’élargissement des instances de cette entité à de nouvelles formations partisanes, notamment en direction du PSD et du FFD, dans la pratique, c’est la règle de « chacun pour soi » qui prime.
L’USFP se prépare au jour «J» à sa manière, en restructurant son secteur étudiant et redressant la barre, au niveau de ses troupes syndicales. Dans le même moment, elle organise quelques manifestations à caractère semi-ouvert.
L’Istiqlal, de son côté, s’achemine vers la tenue d’un nouveau congrès national lui permettant de resserrer ses rangs et d’aller droit aux élections. Jouissant de moins de moyens, le Parti du progrès et du socialisme ( PPS) a décidé de soumettre un mémorandum à la Koutla, dans le but de lui «insuffler une nouvelle vigueur», mais tout en accordant un intérêt particulier à l’Alliance socialiste qu’il «considère comme une option politique majeure s’inscrivant dans la dynamique de la Constitution du pôle de la gauche moderne».
Parallélement à ces initiatives, le PPS compte organiser, le mois prochain, un meeting avec la Gauche socialiste unifiée.
Mais, force est de constater que celle-ci relègue au second plan le débat autour de la vitalité de l’action dans la Koutla, dans sa formule actuelle. Les composantes de la GSU penchent généralement vers la reconstitution du Bloc démocratique, tel qu’il a été conçu par Ahmed Herzenni. D’ailleurs, très récemment, la GSU a rencontre la direction d’Al Badil Al Hadari, une des composantes de la mouvance islamiste. Dans le même ordre, des rencontres ont eu lieu avec le PADS ( Parti de l’avant-garde démocratique socialiste) et les dirigeants du courant Fidélité à la démocratie.

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