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Ziane : «C’est la mère qui a abusé de sa fille»

© D.R

ALM : Où en est l’affaire de Mohamed Doukhou?
Me Mohamed Ziane : Il y a énormément de doutes dans cette affaire. Maintenant, nous pensons que la fille a été abusée sexuellement, non pas par son père, mais plutôt par sa mère. On soupçonne sérieusement cette dernière d’avoir des tendances homosexuelles. En somme, les doutes planent aussi bien sur le père que sur la mère.

Mais la fille, elle, a clairement désigné le père…
La fille a dit que son père introduisait son index dans son anus. Après examen médical, il s’est avéré que l’anus est totalement normal. Par contre, les expertises médicales ont permis de découvrir une érosion superficielle au niveau de la vulve de la jeune fille. Ces séquelles ne peuvent survenir que par l’effet d’attouchements sexuels lesbiens.

L’accusation de la mère repose-t-elle sur des faits avérés, ou est-ce une simple manœuvre de la défense?
Il a été prouvé que la mère enfermait sa fille à triple-tour quand elle dormait dans sa chambre. Elle ne la quittait pas d’une semelle. La seule personne qui avait un contact permanent avec la fille, c’etait bien la mère. En fait, cette dernière éprouve une jalousie maladive à l’égard de sa progéniture.

Cette jalousie maladive, comme vous dites, aurait-elle pu la conduire à abuser sexuellement de sa fille et à accuser le père d’inceste?
Avant leur divorce, la mère a commencé à accuser le père d’inceste. Ce dernier a rapidement compris que sa femme avait besoin d’un suivi médical. Il se sont rendus, ensemble, chez un psychiatre pour une thérapie de couple. Le psychiatre a demandé à voir la fille, ce que la mère a catégoriquement refusé.
La mère a fini par convaincre sa fille de 10 ans que son père était incestueux. Toutefois, à aucun moment, la fille ne parle de jouissance sexuelle de son père, c’est-à-dire d’éjaculation. C’est une preuve de plus qu’il s’agissait d’actes lesbiens.

Au moment du divorce, le père s’est engagé par écrit à ne plus revoir sa fille, pourquoi?
Il a signé cet engagement parce que c’est un peureux. Il a compris bien avant le divorce que sa femme était malade. Il n’avait nullement l’intention d’ébruiter cela. La seule chose qui comptait c’était de préserver sa femme et ses filles. Pour qu’elle se calme, il a accepté de signer cet engagement, en espérant qu’elle allait se soigner et revenir. Cet homme a eu un raisonnement tout à fait paternel et humain. Peut-être qu’une autre personne aurait réagi autrement. D’ailleurs, il a divorcé à cause de cela.

Pensez-vous que la justice sera sensible à vos arguments?
Je pense que la justice va faire une enquête très poussée. Elle va aller très loin en fouillant, entre autres, dans l’entourage familial de la mère.

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