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Ariel plus Sharon que jamais

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«Nous n’hésiterons pas à frapper nos ennemis en tout lieu et par tous les moyens», a déclaré mardi, le Premier ministre israélien Ariel Sharon lors d’une cérémonie commémorative de la guerre israélo-arabe de 1973. Les propos du responsable hébreu sont clairs : Israël ne renoncera pas à enflammer davantage une région déjà sur le bord de l’explosion, et ce en dépit des protestations internationales. En effet, et suite au raid aérien mené dimanche dernier contre la Syrie, Israël faisait face à un concert de dénonciations qui ont fusé de différents pays. L’aviation israélienne a visé, selon l’Etat juif, un camp d’entraînement près de Damas, utilisé par le groupe radical palestinien Jihad islamique dont une kamikaze a perpétré l’attentat de Haïfa, alors que Damas soutient qu’il s’agit d’une zone civile. D’ailleurs, le président Bachar Al-Assad a accusé, dans un entretien publié mardi par le journal Al Hayat, le gouvernement Sharon de vouloir entraîner la Syrie dans la guerre. «Le gouvernement du Premier ministre israélien Ariel Sharon veut entraîner la Syrie et le reste de la région dans la guerre», a-t-il affirmé. Il s’agit des premières déclarations de Bachar Al-Assad depuis le raid de l’aviation israélienne. « Le gouvernement Sharon vit par et pour la guerre et il n’y a pas une seule personne au monde qui croit que la paix est possible avec un tel gouvernement », a-t-il précisé. Selon lui, le raid de dimanche était dû au fait que le rôle joué par la Syrie dans la région « est préjudiciable au gouvernement israélien ». D’autre part, la Syrie a officiellement déposé dimanche un projet de résolution qui « condamne énergiquement l’agression militaire » israélienne sur son sol. Particulièrement agacés par cette plainte, les Etats-Unis ont clairement indiqué qu’ils opposeraient leur veto à ce texte s’il venait à être mis aux voix dans sa forme actuelle. Plusieurs membres permanents du Conseil de sécurité, dont la Russie pourtant assez proche de Damas, ont proposé de modifier ce texte en y incluant une condamnation du terrorisme, ce qui lui permettrait d’obtenir un meilleur accueil du Conseil. L’attaque israélienne, la première du genre depuis 1974, a déclenché une vive tension dans la région qui s’est étendue lundi à la frontière libano-israélienne où un soldat israélien a été tué par des tirs provenant du Liban. Mardi, la tension n’a pas baissé d’un cran. Montré du doigt par l’armée israélienne, le Hezbollah, dont les combattants sont déployés le long de la frontière, a «nié toute responsabilité » dans ces échanges de tirs. Côté palestinien, le Premier ministre Ahmad Qoreï et son cabinet d’urgence ont prêté serment à Ramallah devant Arafat. Ce dernier avait déclaré l’« état d’urgence » dans les territoires sous son contrôle à la suite du raid israélien contre un camp palestinien en Syrie en représailles de l’attentat de Haïfa. Et du coup, le gouvernement de Koreï n’a plus eu besoin du feu vert du Conseil législatif palestinien (Parlement) pour entrer immédiatement en fonction. Il devait tenir sa première réunion sous peu au siège en ruines de l’Autorité palestinienne à Ramallah. Après son investiture, Ahmad Qoraï a déclaré que son équipe de huit membres tenterait de mettre fin à l’« état de chaos» dans les territoires palestiniens en s’efforçant de convaincre les organisations radicales de mettre un terme aux coups de main anti-israéliens. Dans cette optique, le nouveau Premier ministre palestinien a annoncé qu’un cessez-le-feu avec Israël était un «objectif prioritaire» de son gouvernement. Mais le gouvernement israélien a écarté tout cessez-le-feu, exigeant au préalable le démantèlement des groupes armés palestiniens. A la suite de l’attentat suicide du Djihad islamique qui a fait 19 morts samedi à Haïfa, l’entourage du Premier ministre israélien Ariel Sharon a souligné que « les jours d’Arafat étaient comptés» en tant que leader palestinien «s’il persiste dans la stratégie de terreur actuelle».

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