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Attentat à la bombe de l’ETA près de Bilbao

«Autour de minuit et demie, la DYA (assistance routière) a reçu un appel téléphonique indiquant, au nom de l’organisation terroriste ETA, qu’une bombe allait exploser près du tribunal de Sestao à 01h00» (00h00 GMT), selon un communiqué du gouvernement régional basque.
Les appels à la DYA sont un moyen traditionnel de l’ETA d’avertir les autorités sur la présence de bombes, permettant d’évacuer les riverains. La bombe, placée dans un sac à dos, a sauté à l’heure annoncée, causant des dommages à la façade du bâtiment de cette ville proche de Bilbao. L’explosion «a été entendue à plusieurs kilomètres à la ronde», selon la police, qui avait dû évacuer les clients de deux établissements hôteliers tout proches. La bombe était composée d’environ deux à trois kilos d’explosifs, selon les autorités. Cet attentat survient quelques heures à peine après que l’organisation séparatiste armée, qualifiée de terroriste par l’Union européenne, a annoncé dans un communiqué vendredi soir qu’elle allait frapper les forces de sécurité de l’Etat espagnol, en «tout lieu», y compris donc hors d’Espagne. Elle a notamment revendiqué le meurtre de deux gardes civils espagnols en mission en France, à Capbreton (sud-ouest) le 1er décembre.
Le ministre de l’Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba, a affirmé samedi que la seule réaction possible face à ces déclarations d’intention était «d’arrêter tout membre de cette organisation, arrêter ceux qui les soutiennent, les mettre à la disposition des juges et que ceux-ci les envoient en prison». L’ETA est tenue pour responsable de 819 assassinats commis en Espagne en bientôt 40 ans de violence, dont quelque 200 gardes civils. Elle a mis fin officiellement début juin à son « cessez-le-feu permanent » annoncé en mars 2006 et qui avait été rompu de facto lors d’un attentat meurtrier (deux morts) à l’aéroport de Madrid en décembre 2006. Cette reprise des armes a entraîné une répression accrue du pouvoir espagnol contre l’ETA et son bras politique interdit, le parti radical Batasuna, dont le leader Arnaldo Otegui, puis la plupart de ses autres dirigeants, ont été incarcérés depuis juin.
La coopération entre les forces de police espagnole et française a par ailleurs été renforcée et plus d’une vingtaine de membres présumés de l’ETA ont été arrêtés en France depuis juin

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