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Italie : Berlusconi ne se résigne pas à la défaite

"C’est un rite qui n’a jamais existé en Italie, ça se fait aux Etats-Unis,  alors on ne comprend pas pourquoi il faudrait commencer maintenant", a affirmé M. Berlusconi concernant l’appel téléphonique qu’il est supposé faire à M.

Prodi pour reconnaître la victoire de ce dernier, écrit le Corriere della Sera citant l’entourage du chef du gouvernement.

"C’est un gouvernement mort-né", aurait-il ajouté, selon la même source, commentant le futur exécutif de Romano Prodi.

"L’appel téléphonique? On n’en parle même pas", aurait dit le chef du gouvernement selon un autre quotidien, Il Messaggero.

M. Berlusconi semble donc décidé à ne pas reconnaître personnellement et officiellement la défaite, même si ses colonels ont déjà reconnu implicitement  la victoire de la coalition de gauche.

"Nous ferons une bonne opposition, unie et cohérente", a ainsi déclaré  mercredi soir Giulio Tremonti, ministre de l’Economie et des Finances et un des plus proches collaborateurs de M. Berlusconi.

"Nous prenons acte de la décision de la Cour de Cassation", a pour sa part affirmé Sandro Bondi, coordonnateur national de Forza Italia (FI), le parti de M. Berlusconi.

Mercredi, la Cour de Cassation italienne a confirmé officiellement la victoire de la coalition de centre-gauche de Romano Prodi aux élections à la Chambre des députés par 24.755 voix.

L’Italie attend maintenant les résultats définitifs des élections au Sénat et ceux-ci devraient être proclamés dans les prochains jours par les Cours  d’appel des 26 circonscriptions électorales du pays. La conviction générale est que le score annoncé au lendemain du scrutin, 158 sénateurs à gauche contre 156 à droite et 1 indépendant, ne changera pas.

La Cour de Cassation ne valide pas les résultats du Sénat, élu sur une base régionale, ce devoir revenant aux Cours d’appel régionales.

Mais M. Prodi n’a pas le temps de savourer sa victoire car il est engagé  dans une course contre la montre pour former son nouveau gouvernement et répartir les postes de responsabilités entre les alliés.

Les négociations bloquent actuellement sur le siège de président de la Chambre des députés, revendiqué aussi bien par Massimo D’Alema, président des Démocrates de Gauche (DS, principal parti de la coalition de M. Prodi) que par Fausto Bertinotti, patron des communistes de Refondation (PRC).

M. Prodi doit résoudre cette question rapidement pour négocier ensuite la répartition des postes de ministres dans son futur gouvernement.

Le temps presse d’autant plus que le nouveau Parlement doit se réunir le 28 avril et que sa première tâche sera l’élection des présidents des deux  chambres.

Selon la presse italienne il existe une raison supplémentaire pour la gauche d’accélérer.

Les mauvaises prévisions économiques pour l’Italie du Fonds monétaire international (FMI) pourraient pousser l’actuel président de la République  Carlo Azeglio Ciampi, dont le mandat expire le 13 mai, à confier "rapidement"  la tâche de former le nouveau gouvernement à M. Prodi si sa coalition "se montre unie et résout tous ses problèmes" avant la session inaugurale du Parlement, écrit Il Messaggero.

Dans le cas contraire M. Prodi devra attendre l’élection du nouveau  président et la formation de son gouvernement serait ainsi reportée de quelques semaines.

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