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L’Union africaine dénonce des violations des droits de l’Homme

L’Union africaine (UA) a condamné mardi «les violations massives des droits de l’Homme» au Kenya où des violences post-électorales ont encore coûté la vie à six personnes à quelques heures de l’arrivée à Nairobi de Kofi Annan, chargé d’une nouvelle médiation. Condamnant «les violations massives des droits de l’Homme commises au cours des dernières semaines» au Kenya, le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a «demandé qu’une enquête approfondie soit menée en vue d’identifier les responsables de ces violations et de les traduire en justice», selon un communiqué transmis à l’AFP à Addis Abeba. Le CPS a également demandé aux parties en conflit de s’abstenir «de tout acte de violence» et de faire «en sorte que leurs partisans mettent un terme immédiat à la violence». L’Union africaine a «instamment demandé aux parties de s’engager en faveur d’une solution pacifique à la crise actuelle, à travers le dialogue». Le Kenya traverse une crise politique majeure depuis la présidentielle du 27 décembre, entachée de fraudes selon l’opposition et de graves irrégularités selon des observateurs internationaux.
Cette crise est née de la contestation par l’opposition de la réélection du président kényan Mwai Kibaki. Le candidat malheureux à la présidentielle, et leader de l’opposition, Raila Odinga, accuse M. Kibaki d’avoir fraudé pour lui voler la victoire à la présidentielle.
Dernières victimes en date, six personnes, dont un homme et ses deux fils, ont été tuées dans la vallée du Rift, dans l’ouest du Kenya, lors de ces violences politiques ethniques, a annoncé mardi un responsable de la police à Nairobi. Ces nouvelles victimes portent à 63 le nombre de morts depuis que l’opposition avait appelé, le 16 janvier, à trois journées de manifestations pour protester contre la réélection de M. Kibaki, manifestations qui ont été interdites et violemment réprimées par la police. L’ancien secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, est attendu mardi soir au Kenya pour tenter une nouvelle médiation dans la crise, sous l’égide de l’UA. Il doit prendre le relais du président en exercice de l’UA, le Ghanéen John Kufuor, qui s’était rendu trois jours au Kenya début janvier pour tenter une médiation entre les deux parties, mais sans succès. La police paramilitaire kényane (GSU) a durement réprimé les manifestations à travers le pays, tirant notamment à balles réelles contre des partisans de l’opposition.
Par ailleurs, le 1er janvier, au moins 35 personnes, dont des femmes et des enfants, en majorité de l’ethnie Kikuyu (celle du président Kibaki), avaient péri dans l’incendie criminel d’une église dans la localité de Kiambaa, près d’Eldoret (ouest du pays).

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