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Périscope : Soucis domestiques

Quelque soixante-dix millions d’Américains étaient attendus dans les bureaux de vote pour des élections multidimensionnelles qui arrêteront la configuration des majorités partisanes aux deux chambres du Congrès américain. Le monde entier s’intéresse aux résultats de ces élections dont l’aspect insolite réside dans la diversité des choix à faire au niveau des personnes et des thèmes.
Les Américains choisissent, outre les élus des deux Chambres du Congrès, des gouverneurs dans 36 États, des centaines d’élus régionaux et se prononcent sur des dizaines de questions référendaires brassant différents sujets à travers les Etats-Unis. Fait inusité : le scrutin est supervisé par quelque 9000 avocats engagés par les deux premiers partis américains, Démocrate et Républicain.
La question qui se posait hier était de savoir si les électeurs allaient désigner au Congrès une majorité proche ou opposée à Bush, qui s’apprête à aller guerroyer en Irak et probablement ailleurs. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Cependant, est-il correct d’appréhender ces élections sous l’angle de l’invasion ou non de l’Irak ? C’est peu probable. Car, même si la question les taraude, les Américains votent d’abord pour ceux qu’ils jugent en mesure de résoudre leurs problèmes domestiques et d’améliorer leur pouvoir d’achat.
Pour le commun des mortels, cette attitude relève d’une arrogance typiquement américaine. Sinon, comment expliquer l’indifférence des Américains face à des enjeux aussi cruciaux que la guerre contre l’Irak ou la lutte contre le terrorisme?
Le scrutin aura des incidences directes sur l’équilibre international, surtout si les Démocrates gagnent. Ils peuvent parfaitement empêcher George Bush d’agir à sa guise et freiner ses tendances agressives, qui semblent ne plus avoir de limites. On n’en est pas encore là. La course s’annonçait serrée à travers les Etats-Unis et personne ne pouvait pronostiquer comment ces élections allaient se jouer, particulièrement au Sénat, surtout face à des opposants démocrates d’une vigueur électorale exceptionnelle. Bush vise le contrôle de ce que les Américains appellent la « Triple couronne », Maison-Blanche, Sénat et Chambre des Conseillers.
Un trio aussi puissant dominé par un seul courant pourrait-il laisser les coudées franches au chef de l’Exécutif ? Rien n’est moins sur au regard de ce qui est arrivé à Bush père qui a perdu les présidentiels bien que son parti ait obtenu de meilleurs résultats que prévu.

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