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Sarkozy tente de reprendre ses fondamentaux

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Il y a du changement de style dans l’air, de la mutation dans la Com. De nouveau, Sarkozy est en train de muer. Après l’épisode de la rumeur qui avait soulevé les fondations de l’Elysée et le couac planétaire qu’elle avait provoqué, moquerie à l’international et aigreur à domicile, Nicolas Sarkozy a, paraît-il, décidé de procéder autrement. Et en attendant de remanier la structure à travers un changement de gouvernement et de cabinet, le président de la République a définitivement opté pour un autre style. Une des meilleures illustrations de cette transformation est le silence quasi religieux qu’avait observé Nicolas Sarkozy à l’occasion de cette terrible crise du transport aérien provoquée par le nuage volcanique islandais. En d’autres temps, Nicolas Sarkozy se serait démené comme un diable pour promettre monts et merveilles, mobiliser toutes les énergies pour squatter le quotidien des Français et des Européens, promesses et détermination en bandoulière. Peu lui importait de faire croire que la force de la volonté soit seule capable de fondre les difficultés, l’essentiel était qu’on le perçoive comme un homme d’action, toujours présent pour jouer les hommes d’action et servir. Or, cette crise du nuage volcanique est intervenue à un moment crucial où l’Elysée avait décidé de suivre un autre style de comportement, moins exposé, se faisant de plus en plus rare pour créer le désir, comme diraient les communicants politiques. Avait-il donc un autre choix que d’envoyer au feu son Premier ministre François Fillon qui a été chargé d’organiser des rencontres de crise et de communiquer sur le sujet. Aidé par son ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo, le Premier ministre sortait d’une langoureuse léthargie qui lui était si profitable qu’au sein de sa propre famille, il commençait à être perçu comme une alternative sérieuse à Nicolas Sarkozy pour 2012. Par contre, Nicolas Sarkozy a choisi de revenir aux fondamentaux qui l’avaient fait aimer des Français. Il n’avouera jamais qu’il l’avait fait en réponse à l’appel lancé par Rachida Dati sur les plateaux de télévision au soir de la débâcle des régionales, ce qui lui avait valu, entre autres une foudroyante malédiction. Mais le président de la République est bel et bien en train de marcher sur les vieilles traces, d’utiliser les anciennes ficelles qui avaient fait sa gloire politique. Profitant de l’entrée en fonction du nouveau préfet de la Seine Saint-Denis, Christian Lambert, l’ancien patron du Raid, Nicolas Sarkozy a ressorti à l’occasion la grosse quincaillerie sécuritaire. Plus ministre de l’Intérieur que président, il avait détaillé avec une virilité retrouvée de nombreuses mesures pour lutter contre l’insécurité dans les écoles et les moyens de transport. Nicolas Sarkozy a retrouvé des intonations de voix familières qui dénoncent le laxisme en matière de sécurité et promettent la réinstallation de l’autorité de l’Etat partout. Le nouveau style de d Nicolas Sarkozy est basé sur un seul axiome : choisir, à intervalles réguliers, une thématique qui interpelle les Français et tenter d’esquisser des solutions mises en scène. Avec cette unique obsession : fermer cette cuisante parenthèse d’un homme déconnecté des réalités qui donne à ses challengers l’espoir de le battre

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