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Vers une indexation stricte du prix du gaz

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«Les pays exportateurs de gaz entendent obtenir à long terme une indexation stricte de cette énergie sur le pétrole et vont définir une stratégie à long terme pour arriver à cet objectif», a déclaré, lundi, le ministre algérien de l’Energie Chaki Khelil. «Un approvisionnement fiable et adéquat en gaz à un prix qui reflète une parité avec celui du pétrole est un défi et le 10ème Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) réunis à Oran a décidé de lancer une stratégie à long terme pour viser cet objectif», a affirmé M. Khelil, président en exercice de cette institution. «Une parité de 1 à 6 conviendrait», a-t-il ajouté. Interrogé avant cette réunion sur ce que serait un prix équitable pour le gaz, le ministre algérien avait déjà proposé début avril de diviser le prix du baril de pétrole, actuellement autour de 80 dollars, par six pour obtenir celui du gaz. Cela donne 13-14 dollars par MBTU (million d’unités thermales britanniques), avait-il dit. Le MBTU équivaut à 27,6 mètres cubes. Le Forum a décidé la mise en place d’un groupe de travail composé de représentants des pays membres du FPEG qui travailleront en collaboration avec le secrétaire général Leonid Bokhanovski afin d’élaborer et finaliser une stratégie quinquennale du Forum, indique le texte diffusé à l’issue de ce Forum et lu par M. Khelil.
Le FPEG fera une évaluation des travaux en 2011 lors d’un sommet, selon le document. M. Khelil avait souhaité dans son discours d’ouverture que cette 10e réunion du FPEG aboutisse à une «meilleure coopération» entre ses membres et à une «nouvelle coopération fondée sur une approche équitable», face à une baisse du prix du gaz particulièrement sur le marché spot (libre). Il avait aussi souligné que la baisse avait été «significative» sur ce marché en 2008-2009 en raison de la crise économique et de l’apparition de nouvelles technologies «non conventionnelles» d’extraction du gaz qui ont notamment permis aux États-Unis de ne plus dépendre des importations. «Il est indispensable que le marché spot soit également indexé sur le pétrole», a également affirmé M. Khelil au cours d’une conférence de presse après la réunion du FPEG. «Mais chaque pays doit adopter sa propre stratégie dans ce domaine», a-t-il ajouté. Le texte ne fait pas état de discussions concernant une réduction de la production, que le ministre algérien avait évoquée à plusieurs reprises avant cette réunion. Le ministre qatari de l’Énergie, Abdallah Ben Hamad Al-Attiya, avait cependant affirmé le 12 avril que la question n’est pas de réduire ou non la production de gaz, ajoutant que seule la question des ventes sur le marché spot pourrait être évoquée à Oran. Le Qatar n’envisage pas de réviser ses accords d’exportation, avait-il assuré, expliquant que le Qatar a «des contrats à long terme avec des obligations pour le vendeur et l’acheteur». Le FPEG réunit 11 pays membres (Algérie, Qatar, Russie, Iran, Egypte, Libye, Nigeria, Bolivie, Guinée équatoriale, Venezuela, Trinidad et Tobago), et plusieurs pays observateurs ou invités (Norvège, Kazakhstan, Angola, Yémen et Pays-Bas).

 Pierre-Yves Julien (AFP)

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