Politique

La lampe du PJD divise les syndicats: L’UMT et la CDT saisissent Hassad contre l’UNTM

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A quelques heures des élections de la Chambre des conseillers, le torchon brûle entre les centrales syndicales. Et pour cause. L’Union marocaine du travail (UMT) et la Confédération démocratique du travail (CDT) ont saisi le ministère de l’intérieur contre le relais syndical du Parti de la justice et du développement (PJD).

«Nous avons adressé avec l’UMT un courrier au ministère de l’intérieur concernant le symbole électoral utilisé par l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM) qui ressemble pratiquement à l’identique au symbole du PJD. Une similitude qui est de nature à créer une confusion chez les électeurs», explique Abdelkader Zaer, secrétaire général adjoint de la CDT.

L’UNTM a, en effet, choisi comme symbole pour sa liste dans les élections de la Chambre des conseillers une ampoule allumée qui ressemble à la fameuse lampe utilisée par le PJD comme symbole pour ses listes dans les différentes élections. Pour le moment, Zaer affirme que les deux syndicats n’ont pas reçu de réponse de la part du ministère de l’intérieur. Les deux centrales iront-elles jusqu’à saisir la justice contre les résultats de la liste de l’UNTM après les élections? Le numéro deux de la CDT préfère attendre les résultats. «Il est tôt de parler de recours à la justice mais nous allons évaluer les résultats après le scrutin avant de décider de la suite», conclut-il. Il faut préciser que les syndicats vont se disputer 20 sièges dans la nouvelle configuration de la Chambre haute du Royaume.

«Une Chambre de trop»

De leur côté, les partis politiques vont se partager pas moins de 92 sièges réservés aux Chambres professionnelles et collectivités territoriales sur un total de 120 sièges que comptera la deuxième Chambre. Mais les partis de la majorité, principalement le PJD et le PPS, participent aux élections avec des objectifs plutôt modestes. Le PPS va même jusqu’à remettre en cause le rôle de la Chambre des conseillers. «Nous pensons au sein de notre parti que la deuxième Chambre représente un alourdissement pour notre schéma institutionnel dans sa configuration actuelle», affirme Mohamed Nabil Benabdellah, secrétaire général du PPS. Et de poursuivre: «Je pense qu’il s’agit d’une chambre de trop même si nous ne demandons pas sa suppression puisque nous ne sommes pas majoritaires».

Alors que le parti du livre comptait 13 parlementaires chez les conseillers, ses responsables s’attendent à beaucoup moins après le scrutin du 2 octobre. «Si nous obtenons cinq sièges dans ces élections, nous considérerons ce résultat comme une victoire pour notre parti», conclut le numéro un du PPS. Pour sa part, le PJD, qui doit faire sa toute première entrée dans la deuxième Chambre depuis sa resuscitation en 1997, ne s’attend pas non plus à obtenir un bon score. Abdelhaq El Arabi, le responsable de la commission des élections au sein du parti de la lampe, a déclaré que le PJD entrera dans ces élections avec le seul et principal objectif de pouvoir constituer à la fin un groupe parlementaire. Modeste objectif pour un parti qui revendique la victoire écrasante dans les dernières élections communales et régionales…

 

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