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La société civile a reçu 1,2 milliard DH de l’étranger depuis 2006

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Le gouvernement lève le voile sur les aides étrangères reçues par les ONG marocaines. Il s’agit d’un dossier sensible très peu connu du public tant qu’il a été souvent entouré de secret.

Un secret qui prend fin grâce à un rapport élaboré et présenté par le Secrétariat général du gouvernement devant la commission du contrôle des dépenses publiques à la première Chambre au Parlement.

Les aides financières obtenues par la société civile ont été passées au peigne fin dans le document en question qui couvre la période allant de 2006 jusqu’au mois d’octobre de l’année en cours. Il faut dire que les aides reçues au cours de cette période représentent un joli pactole. Durant les 10 premiers mois de 2014, les différentes associations actives dans plusieurs domaines sur le territoire national ont reçu des aides estimées à plus de 158 millions de dirhams (MDH).

C’est un peu moins que l’année dernière au cours de laquelle la société civile marocaine a pu obtenir plus de 222 MDH. Cela dit, le record des aides avait été atteint en 2012 avec des fonds parvenus de l’étranger estimés à plus de 244 MDH.

L’addition de toutes les aides obtenues depuis 2006 et jusqu’à fin octobre dernier représente pas moins de 1,2 milliard de dirhams (MMDH). Force est de reconnaître qu’il s’agit de sommes très importantes surtout lorsqu’on sait que  quelques centaines d’associations nationales se partagent ces aides. Ce sont surtout les organisations installées à Casablanca et à Rabat qui se taillent la part du lion.

Selon le rapport du SGG, c’est la ville de Rabat, capitale du Royaume, qui arrive en tête du classement avec pas moins de 89 associations bénéficiaires des aides étrangères loin devant Casablanca qui arrive bien évidemment en deuxième position dans le palmarès avec quelque 49 ONG.

«Les domaines d’intervention des associations ayant déclaré recevoir depuis 2006 des aides financières étrangères couvrent notamment la démocratie et démocratie locale, le développement local et la bonne gouvernance, la jeunesse, les droits de la femme, les infrastructures dans le monde rural, les activités éducatives et culturelles, la santé ainsi que la protection des animaux et l’environnement», souligne le document. Il faut préciser que les associations qui reçoivent des aides de l’étranger sont obligées de déclarer les fonds reçus aux autorités compétentes.

Les lois et règlements imposent aux associations concernées de déclarer le montant et l’origine des sommes obtenues dans un délai n’excédant pas les 30 jours à partir de la date de la réception de l’argent. Les associations qui ne se soumettent pas à ces obligations s’exposent à des sanctions qui peuvent atteindre la dissolution sur une décision judiciaire. De son côté, le Secrétariat général du gouvernement va s’assurer que les fonds déclarés par les organisations concernées ont bel et bien été placés sur leurs comptes bancaires.

Les associations doivent également communiquer des documents informant sur les manières dont les aides ont été dépensées. A noter enfin que les services du ministère de l’intérieur et ceux du ministère de l’économie et des finances sont également mis au courant par le SGG.
 

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