Politique

Législatives 2007 : Le RNI multiplie les scenarii

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Le RNI (Rassemblement national des indépendants) a essayé de se démarquer des autres partis politiques pour ce qui est de la préparation de son programme électoral qu’il a présenté jeudi 26 juillet à Casablanca. Pour le volet création d’emplois, le RNI préfère plutôt parler de création d’opportunités d’emplois. Le parti de Mustapha Mansouri a, de ce fait, procédé à l’élaboration de deux scenarii pour la période de 2008-2112. Et ce, selon le comportement du secteur agricole et les incidences des autres aléas conjoncturels exogènes.
«L’emploi est une conséquence automatique du développement économique. L’administration n’en crée plus et nous sommes dans une logique libérale où l’entreprise est au centre de tout le système», explique un membre du bureau politique du RNI. Selon les prévisions du RNI, le marché du travail connaîtra une demande annuelle de 270.000 emplois, entre 2008 et 2012, auxquelles s’ajoute un «stick de chômage» de l’ordre de1,062 million de chômeurs. Aussi et pour arriver à la situation de plein emploi, soit un taux de chômage de 5%, faudra-t-il créer une moyenne annuelle de 370.000 emplois pour cette période. Les ambitions du parti ne vont pas jusque-là.
Pour le RNI qui se veut réaliste, le nombre d’emplois à créer stagnera à près de 220.000 selon le scénario dit « bas », c’est-à-dire avec un taux de croissance de 3 % et surtout si les prix du pétrole restent sur la même tendance. Toutefois, pour le RNI, il sera possible de dépasser ce chiffre pour atteindre la barre de 300.000 emplois par an dans le scénario « haut », ce qui correspond à la création d’un total de 1,5 million de postes pendant toute la législature. Mais à la condition d’une croissance de 6,5 %. Le RNI a basé ses estimations, entre autres, sur les performances enregistrées entre 2002 et 2007 et notamment une moyenne de 200.000 emplois créés par an (300.000 en 2006). Néanmoins, le RNI vise, dans tous les cas, un taux de chômage variant entre 7 et 8%.
Le parti de la colombe, dans son programme, veut agir sur le mode de gouvernance et de gestion. «Il faut appliquer le concept d’entreprise aux structures publiques en les transformant par exemple en sociétés anonymes», explique un responsable RNI qui ajoute qu’il ne s’agit pas là d’un appel à plus de privatisations, mais de changer de mécanismes de gestion. Le parti veut également agir sur le levier institutionnel et exploiter à fond les potentialités d’une meilleure approche de la région et la régionalisation.
Le RNI s’engage d’abord à accentuer toute son attention sur les 12 régions qui réalisent moins de 30% d’opportunités d’emplois. Au programme, un appui à la création d’entreprises dans ces régions, couplé à la création de fonds régionaux de promotion de l’emploi.
Le parti veut, entre autres encourager l’entreprise à se développer et créer de l’emploi et ce par un allégement fiscal. Concrètement, le RNI compte réduire à 20% l’IS pour les sociétés réalisant un bénéfice de moins de 1 million DH. Pour les autres, il propose de réduire l’impôt sur les sociétés à 30%. «Cette réforme fiscale ne conduirait nullement à une chute des revenus de l’Etat, mais au contraire, elle encouragera les entreprises du secteur informel à régulariser leur situation», expliquent les responsables du parti. Cela serait possible en décrétant également une amnistie fiscale pour toutes les entreprises du secteur informel pour leurs précédentes années d’activité. Pour les salariés, le parti veut porter à 30.000 DH le seuil du revenu non imposable contre 24.000 actuellement et réduire la tranche supérieure de l’IR à 38% contre 42% actuellement.
Par ailleurs, le RNI a prévu bon nombre d’actions pour plusieurs secteurs et surtout pour ce qu’un responsable du parti appelle «les nouvelles niches à développer». «Actuellement, le tourisme est bien doté côté infrastructures, ce qu’on appelle le hard, mais on accuse encore des lacunes quant au soft», explique la même source pour qui la qualification et la formation n’ont pas suivi la tendance générale dans le secteur du tourisme. «Il faut déboucher sur un programme bien ciblé comme ce qui a été fait pour les centres d’appels pour pouvoir combler les besoins en services », ajoute le même responsable.

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