Politique

Les priorités du gouvernement, version Nabil Benabdellah

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«Le Maroc est dans une situation institutionnelle normale, il ne connaît pas de troubles et ne fait pas figure d’exception. Il est au-dessus des discours sceptiques et tendancieux». C’est avec un langage tranchant que le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Nabil Benabdellah, a choisi d’aborder la question des prochaines élections.

S’exprimant lors de l’université annuelle du parti tenue samedi à Rabat, Nabil Benabdellah a débuté son allocution par une allusion à la «série électorale» dans laquelle s’engage le pays à partir du printemps prochain, soulignant la nécessité de préparer ces élections avec sérieux, loin des surenchères politiques qui nuisent au modèle démocratique choisi par le Maroc.

S’agissant des diverses controverses liées à l’organisation des élections, Benabdellah a assuré qu’«en tant que membre du gouvernement, nous pouvons vous assurer que l’Exécutif a une forte volonté politique de bien gérer ces prochaines élections de manière à garantir une compétition libre et honorable», ajoutant que «dans le cas contraire, le PPS sera le premier à s’y opposer et prendre les mesures nécessaires». Dans cette même optique, Benabdellah a estimé que le gouvernement disposait de suffisamment de temps pour produire les textes de loi nécessaires pour ce rendez-vous électoral, à condition qu’ils fassent l’objet d’un débat constructif et qu’on ait l’audace d’élaborer des textes à la hauteur de la nouvelle Constitution.

Le secrétaire général du PPS a également appelé à l’accélération de l’application de certaines mesures contenues dans la Constitution, notamment celles concernant la régionalisation, l’institutionnalisation de la langue amazighe et la création d’organes tels que le Conseil national des langues et de la culture marocaine. «En ce qui concerne l’amazigh, il faut consolider les acquis (…) nous devons traiter cette question à partir du principe de protection de la diversité linguistique du pays et de l’approche des deux langues officielles», a-t-il déclaré.

La réforme du système des retraites était également l’un des axes principaux de l’intervention de Nabil Benabdellah. Qualifiant le problème d’«urgent» dont la solution est amère et nécessite de l’audace et des sacrifices, Benabdellah a assuré que cette responsabilité dépassait les partis et les syndicats et nécessitait l’implication de toutes les composantes de l’Etat. Benabdellah a ainsi expliqué que, selon la vision du PPS, il était essentiel d’évaluer la gestion actuelle des caisses de retraite afin d’éviter de commettre les mêmes erreurs avant de procéder à la réforme, ajoutant que la solution réelle devrait comprendre l’élargissement de la couverture pour englober l’ensemble des salariés et des personnes actives et l’établissement de critères raisonnables en ce qui concerne, notamment, l’âge de départ à la retraite.

Par: Sara El Majhad

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