Les partis de l'opposition adressent un ultimatum au gouvernement. «Nous ne participeront pas aux travaux de la commission centrale des élections et de toutes ses antennes si ladite commission n'est pas constituée conformément à la loi ou dans le cadre du pouvoir réglementaire du gouvernement après les concertations qui doivent être menées dans ce sens», relèvent le Parti de l'Istiqlal (PI), le Parti Authenticité et Modernité (PAM), l'Union socialiste des forces populaires (USFP) et l'Union Constitutionnelle (UC).
Dans un communiqué conjoint publié à l'issue de la réunion de leurs dirigeants, mercredi 11 février 2015 à Casablanca, les quatre partis pointent du doigt le document constitutif de la commission centrale et des commissions régionales et locales des élections, présenté par le gouvernement aux chefs de l'opposition, n'a «aucun fondement juridique», ne respecte pas la Constitution et ne cadre pas avec les hautes orientations royales qui insistent sur la nécessité du respect des lois en vigueur.
Les partis de l’opposition ont aussi exprimé leur vive préoccupation par rapport à la trajectoire prise par le processus de concertations autour des élections et de la poursuite de l'attitude «autoritaire» du chef du gouvernement. Dans ce sens, ils prennent pour exemple ce qui s'est passé à l'issue de la session parlementaire, avec l'adoption d'une législation favorable aux ministres désireux se présenter aux élections locales.
«Après que toutes les formations politiques dans les deux chambres du parlement aient été unanimes à souligner l'incompatibilité de la fonction ministérielle avec celle de président de commune, le Chef du gouvernement a exercé des pressions sur la majorité pour qu'elle change sa position», s’indigne l’opposition.