Politique

Partis politiques : PSU, pour un socialisme moderne

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Un socialisme ouvert, visant une société plus équitable et soutenant les masses laborieuses et défavorisées. Le parti socialiste unifié tient surtout à se démarquer de la gauche traditionnelle. Même s’il puise sa sève dans les mêmes racines que les mastodontes de la gauche marocaine, ce petit parti né en 2005, n’en revendique pas moins une approche différente. Comme il se définit lui-même, le PSU puise son idéologie du «référentiel socialiste critique» en tant que courant politique majeur basé sur «la pratique sociale». Il se dit, de ce fait, «pour une distribution égalitaire des richesses et contre les disparités flagrantes dans la distribution des richesses». Il prône la liberté d’expression, la démocratie, la transparence et l’État de droit.
Le PSU se définit ainsi comme étant un «parti socialiste moderne et ouvert, à l’opposé de tout nationalisme chauviniste et fermé».
Le PSU est né en octobre 2005 de la fusion entre la Gauche socialiste unifiée GSU et l’association « Fidélité à la démocratie », une association qui regroupe les sécessionnistes de l’USFP à la veille des élections de 2003 et des membres de la jeunesse ittihadie.
La GSU est, elle-même, née en juillet 2002 et regroupait quatre formations nettement marquées à gauche : L’Organisation de l’action démocratique et populaire (OADP), le Mouvement des démocrates indépendants (MDI), le Mouvement pour la démocratie (MPD) et Potentialités de Gauche, fondues en une seule structure partisane.
Aujourd’hui, c’est l’une des rares, sinon la seule formation de gauche à prôner une réforme radicale de la Constitution. La création de la GSU devait constituer, en elle-même, un pas en avant vers la constitution du « grand pôle démocratique », dont elle serait à la fois la colonne vertébrale et le fer de lance.
La nouvelle formation politique, fruit d’un long processus unitaire engagé depuis l’année 2000, affirmait avoir un projet politique clair. Sa «déclaration politique », rendue publique à l’issue du congrès constitutif qui s’est tenu la mi-juillet de l’année 2002 à Casablanca, met en effet, l’accent sur deux idées centrales: l’urgence de la réforme constitutionnelle et la primauté de la question sociale.
Pour rappel, l’ OADP , Organisation de l’action démocratique et populaire, était un petit parti de gauche né au début des années 1980 et issu du Mouvement du 23 mars. Une organisation extrême gauche non communiste qui est née après le départ d’un groupe de militants de l’ancien parti communiste marocain devenu au fil des années mais aussi des interdictions et légalisations, l’actuel Parti du progrès et du socialisme (PPS).
En 1997, l’OADP avait recueilli 8 % des voix, mais seulement 4 sièges. En 2002, il doit se contenter de 3 députés. L’OADP, qui faisait partie de l’alliance de la Koutla démocratique aux cotés de l’USFP, l’Istiqlal et le PPS, soutenait le gouvernement de Abderrahmane Youssoufi, mais sans y participer.
Le PSU qui constitue une continuité de ces mouvances de la gauche radicale se veut, aujourd’hui, différent, non seulement par son référentiel idéologique, mais également par son organisation interne. Il est, en effet, le premier parti marocain, sinon le seul, à avoir institué le droit à la différence dans ses statuts internes. Et cela, en garantissant le droit à la création de courants politiques, ainsi que leur représentation dans les instances décisionnelles du parti. Le PSU a également élaboré un code de conduite qui engage l’ensemble des militants du parti, ainsi qu’une charte de l’éthique engageant les candidats du parti aux élections.
Pour ce qui est de son organisation interne, et pour une meilleure transparence, les élections internes du parti sont contrôlées par des organisations de la société civile, «pour prouver leur crédibilité et leur transparence», souligne-t-on auprès de cette formation. Depuis la fusion de la GSU et l’Association fidélité à la démocratie formée des dissidents de l’USFP et la création du PSU, l’idée d’un grande structure de gauche a toujours été d’actualité. C’est ainsi qu’en perspective des élections du 7 septembre, cette gauche non gouvernementale, à savoir outre le PSU, le PADS (Parti de l’avant-garde socialiste démocratique) et le CNI (Congrès national ittihadi), a décidé d’unir ses forces et se regrouper dans une même alliance.
Le PSU clôt l’actuelle législature avec trois sièges et n’est pas représenté au sein de la Chambre des conseillers.

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