Politique

Portrait : Mohamed Alami veut représenter son quartier d’adoption

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Avant de devenir militant dans un parti politique, Mohamed Alami était syndicaliste. C’est au sein du Syndicat libre des médecins que ce généraliste s’est vu confronté, pour la première fois, au militantisme et à l’action organisationnelle. Il sort de cette première expérience riche d’une vision claire de la chose publique. C’est ainsi que ce père de quatre enfants et grand-père de huit petits-enfants, après avoir quitté le siège du président du Syndicat libre des médecins du secteur privé, il y a 8 ans, a tâté pour la première fois le terrain électoral. M. Alami s’est en effet présenté pour la première fois pendant les élections communales de 2003. «Dans ma jeunesse, avant et aux premières heures de l’indépendance, nous avons tous été sympathisants du parti de l’Istiqlal ou du parti démocratique et de l’indépendance», confie-t-il. Cet ancien sympathisant du Parti de l’Istiqlal et du PDI et puis de l’Union socialiste des forces populaires a, finalement, décidé de faire le pas et s’est présenté lors des communales de 2003 dans le quartier Californie à Casablanca sous les couleurs de l’USFP. Le parti qu’il rejoint la veille de ces élections mais qu’il s’empressera de quitter quelques années plus tard après en compagnie de plusieurs militants. C’est, en toute logique, que M. Alami a rejoint les dissidents du parti de la rose dans leur nouvelle formation, le Congrès national Ittihadi. «Je me suis retrouvé avec des gens que je connaissais et auxquels je me sentais proche», affirme-t-il. Et c’est sous la bannière que ce parti qu’il se présente aujourd’hui, comme tête de liste, dans la circonscription de Mers-Sultan-Al Fida. Un quartier dans lequel il a pratiqué la médecine générale durant 33 ans (depuis 1974), et qu’il n’a plus quitté depuis cette date. «Les gens de ce quartier me connaissent depuis toujours, je suis l’un des leurs», dit-il pour marquer cette proximité vis-à-vis de son électorat.
M. Alami jouit en effet d’une bonne réputation dans ce quartier. Son cabinet de la rue Beni Mguild a vu défiler en ces 33 années qu’il a passées à y officier, presque tous les voisins et les habitant du quartier. «Ce sont des gens que je connais très bien et avec lesquels j’ai vécu, il me connaissent, je n’ai pas grand besoin de me présenter à eux, ils connaissent mes principes et mes convictions», assure-t-il. Mohamed Alami connaît, donc, très bien le terrain dans lequel il se meut avec assurance, Et son passage, quoique assez bref dans les rangs de l’enseignement lui permettra de s’adresser avec aisance à la foule. Car M. Alami n’a pas toujours été médecin. Avant d’embrasser cette carrière, il a d’abord été instituteur.
Mais pas pour longtemps, puisqu’en 1961 et à l’âge de 21 ans, il passe la première partie du baccalauréat de la mission française en tant que candidat libre. Il réussit sa deuxième partie deux années plus tard, et finit par décrocher son baccalauréat section philosophie.
La même année, il s’inscrit à la faculté de médecine de Rabat et en sort lauréat avec la première promotion. Il s’en est allé, ensuite, à Marrakech pour ses deux années d’internat pendant les années 1970 et 1971. Une fois qu’il a décroché son diplôme de médecin, ce natif de la ville de Fès en février 1940, s’est installé pour la première fois dans sont cabinet de la rue Beni Mguild, dans la capitale économique qu’il n’a plus quitté jusqu’à aujourd’hui et qu’il tente de représenter au Parlement. Cette course sera un peu serrée, car cette circonscription où trois sièges sont à pourvoir, la concurrence est rude, mais M. Alami compte sur son capital de sympathie auprès des habitants de ce vieux quartier de Casablanca pour décrocher son siège.

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