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Concours de Tbourida: Les règles du jeu…

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La Tbourida est plus qu’un art traditionnel. Elle est une réelle discipline qui fait honneur aux différentes régions du Royaume et à leur art de vivre ancestral. A ce titre, la toute récente tenue de la 17ème édition du Trophée Hassan II des arts équestres a réuni plus d’une vingtaine de troupes finalistes.

Ces troupes, appelées également «sorba», sont toutes issues des concours de qualification régionaux et inter régionaux. Avant d’atteindre la finale qui a eu lieu le 29 mai dernier, les participants sont passés par des épreuves éliminatoires organisées dans 20 villes du Maroc. En effet, loin d’être un simple folklore, comme le pensent la plupart, la Tbourida est une vraie épreuve sportive qui nécessite beaucoup de précision. Mais quels sont les critères de qualification qui régissent cette discipline devenue de plus en plus professionnelle ? Abdel Aziz Bzioui, vétérinaire et juge fédéral de Tbourida à la Fédération royale marocaine des sports équestres (FRMSE), nous fait découvrir les règles de notation. Petit tour d’horizon.

Afin de mettre en vigueur les qualités des cavaliers et leurs montures, les troupes, dans une révérence solennelle, saluent la présence. C’est la première phase du concours, la phase du salut, appelée également «hadda» ou encore «tadrija» selon les régions.

Ainsi, les candidats sont notés par rapport à leur présentation (tenue vestimentaire), leur harnachement (attelage du cheval), leur alignement ainsi que par rapport à la qualité de leurs montures. La note totale durant cette première phase du concours est à l’échelle de 25. Cette note qualifie l’homogénéité de toute la troupe sur l’aspect visuel. Selon Dr Bzioui, la deuxième partie de l’exhibition consiste à noter la prestation. Il s’agit là de ce qu’on appelle le «Jeu du Baroud». «C’est la partie cruciale du concours», confie Abdelaziz Bzioui à ALM. Chacune des troupes fait trois passages successifs. Durant chacun de ces passages, les juges attribuent une note sur 25. Ils évaluent l’alignement du départ, l’homogénéité du galop et sa vitesse, et enfin la synchronisation de la détonation après le signal du «moqadem». Les troupes sont alors qualifiées selon le total des points sur cent. D’après la déclaration du juge fédéral, il existe trois types de concours. Sur une année, la FRMSE organise une vingtaine de concours régionaux, deux concours inter régionaux et un concours national. Pour les concours régionaux, le jugement est collégial. Au nombre de trois minimum, les jurys se mettent d’accord sur la note à attribuer à chacune des «sorba».

Par ailleurs, quand il s’agit d’un concours inter régional ou un concours national, les notes sont individuelles. Le Trophée Hassan II de cette année a été remporté par l’équipe de Fqih Ben Saleh, chapeautée par le «moqadem» Ben Abad Abdeljalil. D’après Dr Bzioui, la «sorba» a beaucoup de potentiel et a travaillé dur pour gagner cette édition. Il ajoute que «sa participation régulière et son entraînement acharné lui ont permis de veiller à l’excellence de sa présentation».

Maryem Laftouty
(journaliste stagiaire)

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