Le programme électoral, les accréditations des candidats, le choix des alliances ont été les points à l’ordre du jour du conseil national de l’USFP. Ce dernier s’est tenu dimanche dernier à Rabat. Selon les participants à cette rencontre, 70% des candidats dans les circonscriptions locales ont été présentés par les bureaux locaux du parti et validés lors de ce conseil national. Pour la liste nationale qui avait connu quelques blocages, il a été décidé par vote que ce sera le bureau politique qui tranchera dans les prochains jours quant à ses candidatures. Et ce, selon des critères prédéfinis, notamment la représentativité régionale, le parcours militant des candidats, leur droiture et compétence. Pour les femmes, ont été ajouté deux critères : le renouveau et l’alternance. Concernant l’approche à adopter par rapport aux alliances, l’USFP a réitéré son attachement à ses alliés traditionnels de la gauche et de la Koutla : «Après les élections, rien ne sera fait en dehors de nos alliés», a souligné Driss Laraki, membre du parti. Ajoutant que son parti n’est pas fermé, mais a tracé comme «ligne rouge ce pole de droite nouvellement constitué qui veut détruire la structure partisane». Par ailleurs, M. Laraki qui coordonne la commission chargée de l’élaboration du programme a estimé que ce dernier est réaliste et préparé pour un mandat de 5 ans mais demande en vérité 15 ans pour être réalisé, vu son ambition. Il se distingue par deux mesures phares, notamment pour agir en amont sur l’enseignement, la santé et l’emploi des diplômés chômeurs. Ainsi il est question de mobiliser ces derniers, après les avoir formés dans l’enseignement. En résultera, entre autre, des classes moins surpeuplées pour un enseignement de qualité. Pour la santé, le parti souhaite ériger une Faculté de médecine tous les deux ans de sorte à avoir une Faculté et un CHU dans chaque région et augmenté l’effectif des médecins. Selon M. Laraki, ce programme prévoit aussi la baisse de la pression fiscale générale, la création d’un impôt de solidarité au profit des plus défavorisés, l’augmentation de l’impôt sur les grands revenus et allégement des impôts sur la classe moyenne. Il prévoit aussi la révision de la TVA de sorte à ce qu’elle agisse sur l’augmentation du pouvoir d’achat pour renforcer le marché interne. Ce programme instaure aussi des stratégies sectorielles, une stratégie d’industrialisation notamment au niveau de l’industrie chimique, pharmaceutique, automobile, aviation ainsi que le développement de la recherche scientifique.