Economie

De l’huile d’argan et du vin pour les Japonais

Argan, olives, vins, confitures, plantes aromatiques, conserves de poisson, articles d’artisanat…Ce sont là les principaux produits présentés par le Maroc lors de l’Africain Fair 2008, une exposition qui se tient en parallèle avec la quatrième édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad) du 28 au 30 mai à Yokohama. Les Nippons découvrent ainsi le thé à la menthe à la marocaine, mais aussi les diverses vertus de l’huile d’argan. «Mon entreprise a importé au cours de l’année dernière 2000 litres de l’huile d’argan.  Et c’est essentiellement pour la consommation», selon un importateur japonais exposant dans le stand marocain. Une bouteille de 100 ml est vendue à près de 20 dollars. Mais, c’est en cosmétique où la marge de gain est encore plus importante. Les japonaises sont connues pour être de grandes consommatrices de produits cosmétiques. Ici, les centres de beauté restent ouverts jusqu’à des heures tardives et proposent une large gamme de produits. Aux 120 millions habitants de l’Archipel, le Maroc expose aussi ses plantes aromatiques et médicinales. Dans le pays du Soleil Levant, on associe souvent un produit  cosmétique avec une boisson préparée à partir de la même matière de base. Une manière de nourrir la peau aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur. «Les plantes aromatiques et médicinales constitue un secteur qui intéresse les hommes d’affaires japonais. Généralement, la matière première est marocaine et le conditionnement est japonais», explique un membre du Centre marocain de promotion des exportations (CMPE). De petits sachets de lavande sont proposés à plus de 2 dollars. Pour l’énorme marché japonais, l’Afrique est une source de matières premières. Et c’est bel et bien ce que le gouvernement de Yasuo Fukuda compte développer dans le continent noir. «Puisque l’Afrique cherche à réussir sa propre révolution verte, je lance un appel pour que nous agissions en vue de doubler dans les dix années à venir la production de riz qui est actuellement de 14 millions de tonnes. Le Japon a été un pays agricole et le riz reste l’un de nos aliments de base. Fort d’une grande expérience agricole, le Japon voudrait coopérer avec différents pays et organisations internationales dans les domaines de développement des systèmes d’irrigation, de l’amélioration des variétés cultivées et de la formation en agriculture», a lancé le premier ministre japonais. Dans ce sens, l’aide publique au développement qu’accorde le Japon aux pays africains  passera a 1,2 milliard de dollars en 2012 au lieu de 900 millions de dollars par an actuellement. Dans les cinq années à venir, le total de l’aide publique au développement devra atteindre un total de 7,2 milliards de dollars.
Le Maroc qui vient d’annoncer son Plan vert tirera certainement profit de l’expérience agricole nipponne. Au niveau des échanges économiques entre les deux pays, ils ne dépassent  guère les 3 milliards de dirhams. Le Maroc exporte principalement les produits de la mer, les phosphates, des engrais et du textile. Il importe du Japon des voitures de tourisme, des machines et appareils divers,  des matières plastiques, des fils et câbles électriques et des tissus et fils synthétiques.

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