Editorial

Petit bonjour

La grossesse de Rachida Dati porte en elle le vacarme de la «pipolisation» de la vie politique française. Beaucoup de bruits sur la femme ministre, la magistrate, la Garde des Sceaux, la célibataire, la beur, la musulmane, l’amante, etc. Chacun choisit son angle d’attaque. Plus il est pentu, plus l’attaque monte en flèche. Mais, dans cette heureuse affaire,  le ballon d’or de la créativité est à donner, sous les vivats, à ceux qui ont lancé la rumeur farfelue et extraordinaire qui laisse croire que José Maria Aznar serait le père de l’enfant Dati. C’est «hénaurme». Cette perceptive incongrue révulse le père putatif qui est monté sur ses grands chevaux judiciaires en criant à la calomnie et à la diffamation. On ne sait pas ce qui lui fait le plus mal. Qu’il soit, lui, le père ou que Dati, soit d’origine marocaine. Or, il se trouve que nous aussi, cette probabilité nous révulse. Pour les mêmes raisons que lui, mais asymétriquement. En passant sur tout le reste, en bons musulmans libéraux, un Felipe Gonzales, en son temps, nous aurait comblé d’aise. Actuellement, un José Luis Zapatero nous aurait ravi. Mais pas le petit excité à moustaches. Le petit nerveux va-t-en guerre. Le politicard roublard. Et pourquoi pas, pendant que l’on y est, le grand dadais Mariano Rajoy, une horreur absolue. Soyons sérieux. Non, nous refusons pour l’éternité cette paternité indigne de nos rancœurs. Même si l’intéressé entame une procédure de reconnaissance devant le Tribunal pénal international ou la Cour internationale de justice. Non, Rachida, pas lui. Et, surtout, pas toi.

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