Editorial

Petit bonjour

Le caillassage à Safi du cortège électoral de Salah Ouadie Assafi est une bonne nouvelle pour le PAM. Cela veut dire que ce parti, nouvellement créé d’une fusion difficile, est en voie d’intégration dans les mœurs politiques marocaines. Il existe de nouveaux partis politiques dont les dirigeants n’ont jamais été caillassés ou s’ils l’ont été, c’est, seulement, après au moins cinq années d’existence. Recevoir des cailloux est en fait un privilège dont on ne saurait négliger les enseignements. La formation politique ne laisse pas indifférent et l’homme politique ciblé par les projectiles se voit valider dans sa démarche. Sa candidature déclenche une passion effrénée et inespérée dans une période de profond désintérêt pour la chose politique. La plate-forme du MTD-PAM voulait agir pour renouer les liens entre les Marocains et la politique. Ce premier objectif est atteint. Les liens sont physiques. Elle voulait, également, être porteuse d’un discours de libération, l’analogie palestinienne est ici gratifiante. Elle voulait, aussi, que les candidats incarnent la proximité avec leurs électeurs. Là aussi, c’est fait. La distance entre les candidats et les électeurs potentiels est inférieure à un jet de pierres. C’est, même, très proche des préoccupations des viseurs les plus éloignés. Elle voulait faire du débat l’alpha et l’omega de l’action politique. Là ça dépasse toute espérance. Le débat est rugueux. Il ne laisse la place à aucun doute sur les arguments des uns et des autres. Après la démocratie participative, nous avons la démocratie contondante. Il faut juste que le ciel ne nous tombe pas sur la tête.

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