Editorial

Petit bonjour

La folie des dirigeants israéliens actuels est totale. Ils savent que leur action meurtrière sur Gaza ne peut générer ni un gain politique intérieur durable, ni une solidarité internationale crédible. Ces actes de guerre asymétrique ne peuvent pas non plus «pacifier» Gaza, ni diminuer le poids politique du Hamas sur ce territoire palestinien, ni offrir les conditions d’une sécurité durable aux Israéliens qui souffrent des roquettes du Hamas. Le carnage de Gaza ne sert à rien. Ils le savent. Alors quel est l’enjeu de ce déploiement de force inutile, brutale et criminelle ?  Depuis la guerre du Liban — perdue par Israël, d’ailleurs — les dirigeants israéliens souffrent d’une faiblesse de légitimité politique patente. Face aux difficultés, ils choisissent, invariablement, la surenchère militaire quitte à imposer à l’armée un agenda politique qui n’est, naturellement, pas le sien. La défaite morale et militaire est, alors, au rendez-vous. Systématiquement. Tzipi Livni, Ehud Olmert, Ehud Barak sont des hommes politiques en échec, finis ou finissants. Leur feu d’artifice criminel à Gaza signe leur disqualification politique et morale. Et, surtout, il aggrave le fait que «Tsahal» — comme ils disent —  soit, désormais, en permanence instrumentalisée dans des opérations politiciennes qui ne répondent à aucun intérêt stratégique, sécuritaire ou militaire. La gravité du bilan des victimes palestiniennes n’est pas un acquis militaire pour Israël, c’est un crime contre l’humanité universellement condamné. C’est, aussi, la face la plus abjecte, la plus laide, et la plus répugnante, d’un sionisme fou, immoral et criminel.

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