Culture

Aux rythmes calligraphiques, Smail Lahkim expose à Tanger

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L’artiste reste dans sa nouvelle exposition, fidèle de son style du plasticien tourné vers le trait, la lettre, mais aussi avec cette véritable ambition de mettre en valeur la beauté et la noblesse de la calligraphie arabe.


L’artiste calligraphe marocain Smail Lahkim présente jusqu’au 22 juillet ses œuvres à la Galerie du Centre culturel « Iklyle » de la Fondation Mohammed VI à Tanger. C’est l’occasion pour les amateurs d’art contemporain et des belles-lettres de découvrir une série de calligraphies avec une vision plastique développée et propre à cet artiste plasticien. Baptisée « Rythmes calligraphiques », cette exposition a pour objectif principal de « faire découvrir et encourager à s’intéresser à la calligraphie qui permet, comme tous les autres arts, de transmettre et d’approfondir les valeurs citoyennes, morales, sociales,… », a fait savoir Smail Lahkim.
Dans sa nouvelle exposition, l’artiste reste fidèle de son style du plasticien tourné vers le trait, la lettre, mais aussi avec cette véritable ambition de mettre en valeur la beauté et la noblesse de la calligraphie arabe.
Dans ses compositions, Smail Lahkim accorde une place importante à « l’élément chromatique. Les couleurs jouissent d’une présence très marquée dans le champ pictural, elles sont de surcroît intégrées aux éléments calligraphiques. On aura tendance à dire que la couleur est investie avec une certaine exagération des tonalités», a dit El Ayachi Kachkach, critique d’art, avant d’ajouter qu’habituellement l’art calligraphique arabe se suffit à «une palette très restreinte des couleurs, l’artiste rompt avec cette tradition et ose ces tonalités exagérées. On ne peut trancher si c’est ici une expérimentation d’un possible esthétique ou d’un choix créatif délibéré ».
L’amour de Smail Lahkim de l’univers du trait et de la lettre a commencé très tôt, à l’âge de six ans au M’Sid (école coranique). « Mon histoire avec la calligraphie a débuté au M’Sid avec mon apprentissage et la récitation du Coran. J’ai commencé avec les outils traditionnels, la plume en osier taillé et l’encre. Et c’est mon Fqih qui a découvert mon amour pour cet univers et m’a aidé à écrire des versets coraniques sur ma planche en bois», se souvient-il.
Smail Lahkim va impressionner pendant ses études au primaire ses maîtres et maîtresses par la beauté de son écriture et qui l’invitent à écrire des versets coraniques au tableau. Il reste très confiant à son talent et décide pendant ses années du collège à le développer tout en se basant sur les productions du calligraphe irakien Mohamed Hachim. Smail Lahkim atteint sa plus «belle phase de création» en devenant enseignant d’arabe à l’école primaire, tout en faisant connaissance avec des calligraphes de renom, comme Hamid Kharbouchi. Il continue depuis, en plus des expositions individuelles ou collectives, d’animer une série d’ateliers au profit des élèves des zones rurales dans le but de leur apprendre à améliorer leur écriture.

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