Culture

Cinéma : Une rentrée prometteuse

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«Mémoire en détention» est le titre du nouveau film de Jilali Ferhati. Ce film sera projeté dans les salles tout de suite après le mois de Ramadan. On assiste en effet à une profusion de films qui marqueront la rentrée artistique et culturelle. De ce fait, les cinéphiles pourront assister à la naissance de nouveaux films marocains, tels que «Le retour» de Nourredine Lakhmari, cinéaste installé en Norvège, «Tarfaya» de Daoud Oulad Syad, ainsi que «Mémoire en détention» de Jilali Ferhati.
Ce cinéaste, né en 1948 à Tanger, a fait ses études en sociologie. Mais le 7ème art est sa passion. En combinant sociologie et cinéma, Jilali Ferhati aime questionner la mémoire, revenir sur les traces d’un passé oublié. De cette manière il réalise un travail contre l’oubli. C’est peut-être pour cette raison que les films de Jilali Ferhati sont l’aboutissement d’un travail sociologique. Les sujets que le cinéaste choisit de traiter sont sensibles et nécessitent un regard critique. Un regard qui analyse profondément les problèmes évoqués. En artiste sociologue, Jilali Ferhati retourne sur les traces de la mémoire, l’interroge, l’analyse pour la cerner dans toute sa complexité. En outre, le réalisateur contourne les fausses raisons de la réapparition subite de l’histoire. Il préfère se promener dans les profondeurs et va à la recherche du catalyseur responsable de la survenue de ce flot de souvenirs.
Encore une fois, Jilali Ferhati veut questionner la mémoire, voyager dans cet univers insondable et qui est source d’inspiration. En effet, il a préparé un nouveau film qu’il va offrir à son public. «Mémoiresen détention» est le titre de cette nouveauté qui marquera la rentrée. Le tournage de ce film a débuté en mai 2003; il est à présent monté, mixé. Il reste uniquement deux étapes : la diffusion et l’exploitation. C’est-à-dire l’entrée dans les salles de cinéma. Mais quel est le thème principal de «mémoire en détention»? Est-ce un film qui retrace les années de plomb au Maroc ? Selon l’auteur, le film est construit les années 70 comme toile de fond. Mais ce ne sont pas les années de plomb en soi. Car selon l’auteur, la détention n’est pas systématiquement liée à ces années noires qui a connues le Maroc. Ce dernier né de Jilali Ferhati réunit Fatéma Loukili, Mohamed Marouazi ainsi que Jilali Ferhati en personne. Ce dernier interprète l’un des principaux rôles. Situé partiellement dans l’univers carcéral, le film raconte l’histoire d’un jeune délinquant.
Ce dernier, mis en prison pour un délit qu’il a commis, va un de ces jours avoir la chance de retrouver ses proches. Une fois sorti de prison, il est investi d’une mission. Il s’agit, en fait, de retrouver un parent ou un ami d’un ex-détenu. Celui-ci a vécu une détention difficile, l’a rendu amnésique. Une fois ensemble, les deux détenus vivront un voyage à la recherche d’indices auprès d’anciennes relations. Ces indices les aideront à reconstituer leur passé, marqué de douleurs, d’injustices et de souffrances. C’est également un douloureux périple dans la mémoire. Cette mémoire n’est plus la propriété d’une seule personne, mais elle devient commune. Concernant la sélection des acteurs pour l’interprétation des rôles, le réalisateur a déclaré avoir choisi les acteurs qui se rapprochent le plus des personnages du film. Le choix des acteurs se fait selon les besoins du film. C’est une question de feeling et d’affinités artistiques. Ainsi les trois rôles principaux sont interprétés par Fatema Loukili, Jilali Ferhati et Mohamed Merouazi. «Mémoires en détention» est à présent fin prêt, monté, mixé; il doit uniquement être tiré en plusieurs exemplaires. La prochaine étape c’est sa sortie dans les salles de cinéma pour pouvoir être apprécié et jugé par un autre regard, celui du spectateur.

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