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Cure de jouvence pour le site thermal «Abaynou»

© D.R

Pour développer son potentiel écotouristique

Les eaux thermales ont donné leur cachet à plusieurs villes dans le monde, réunissant dans des espaces dédiés des activités à vocation thérapeutique et des activités de loisirs. Généralement, les sites réservés à l’ensemble de ces activités sont composés de parcs urbains et de promenades prisés des curistes et adeptes du bien-être. Une approche qui s’aligne sur le concept de l’écotourisme que plusieurs régions du Maroc entendent développer. C’est le cas de la région Guelmim-Oued Noun qui travaille actuellement sur le développement de la station thermale et du site d’Abaynou.

L’objectif étant de développer l’offre thermale de ses deux sources existantes. Il s’agit d’évaluer le contexte touristique et économique de la station et les ressources dont elle dispose ou encore proposer des scénarios d’aménagement et de développement de la station. Conscient des enjeux de développement touristique durable, le Conseil régional envisage donc de promouvoir le tourisme thermal dans la région à travers la réhabilitation de la station thermale d’Abaynou afin de diversifier l’offre touristique de Guelmim-Oued Noun.

Pour renforcer la résilience du site aux changements climatiques actuels et participer à sa promotion touristique, un plan de valorisation d’aménagement touristique du site et de ses environs sera élaboré. «La mise en valeur de cette station thermale doit prendre en compte les principes de durabilité afin de s’inscrire dans une logique écotouristique respectueuse de l’environnement et favorisant l’économie solidaire et l’équité sociale», indique la région ajoutant que ce projet sera réalisé en se basant sur les conclusions du diagnostic établi dans la cadre de l’étude relative à la charte architecturale en cours de réalisation par l’Agence urbaine de Guelmim, dont les premiers éléments mettent en exergue le fort potentiel dont dispose la localité d’Abaynou dans le domaine du tourisme thermal et oasien.

La réalisation de ce chantier devra aussi prendre en compte de nombreuses contraintes qu’il faudrait surmonter afin d’asseoir la rentabilité et la durabilité. La région mise sur ce projet d’aménagement écotouristique des thermes d’Abaynou avec des actions de valorisation «clairement identifiées et soigneusement échelonnées dans le temps afin de faciliter sa mise en œuvre», rapporte la région.

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Le tourisme de bien-être reste sous-exploité

Au niveau touristique, le Maroc a un fort potentiel en matière de bien-être, des ressources naturelles diversifiées avec des produits du terroir, des sources thermales, sans parler du large littoral dont il bénéficie. Le pays est aussi riche par ses pratiques et rituels ancestraux. Son offre touristique est variée et abondante. Elle est renforcée par sa situation géographique premium à quelques heures seulement des grandes capitales internationales, notamment européennes. Au total, le Maroc abrite plus de 117 sources thermales, réparties en six zones thermales, à savoir le nord-est, Rif et le sud-Rif, le centre, le Moyen-Atlas, le Haut-Atlas et le Sahara. Et pourtant, la niche du tourisme de bien-être dans le pays reste sous-exploitée. «Une offre existe certes, mais elle a besoin d’être consolidée, développée et mieux structurée pour être mise en valeur auprès des touristes nationaux et internationaux, et surtout, ancrée dans le développement durable afin de préserver l’environnement et les ressources naturelles», indique la Région. Il faut dire que le pays possède une réserve en eau souterraine importante. Celle-ci est sous forme de résurgences d’eau douce émergeant entre les formations argileuses sous-jacentes triasiques et celles des plateformes carbonatées jurassiques du domaine atlastique. «Les sources thermales marocaines sont considérées comme des eaux à vertu thérapeutique de première qualité, exploitées le plus souvent de façon artisanale. Ces dernières ont fait l’objet de plusieurs études le plus souvent mono-disciplinaires et fragmentaires, ne permettant pas d’appréhender l’ensemble des mécanismes ayant contribué à ces résurgences», relève la même source.

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