Economie

Kamal Bensouda : «un bon budget»

© D.R

ALM : Quel commentaire faites-vous quant au budget alloué au CRT par l’ONMT ?
Kamal Bensouda :
Un budget de huit millions de dirhams nous a en effet été alloué par l’ONMT. Il s’agit-là d’un bon budget pour une première année de rupture qui nous permettrait de déployer des actions en aval de l’action institutionnelle de l’office et pouvoir enfin à la première destination du pays de mieux se vendre.

Marrakech n’est pas très présente dans le dernier « Kounouz Biladi ». Quelles en sont les raisons ?
« Kounouz Biladi » est une opération qui se déroule deux à trois fois par an. Il est tout à fait normal pour nous de choisir le moment propice pour y participer. Pour le printemps, la capacité de Marrakech est pratiquement saturée. Il nous est donc difficile de faire des prix aux nationaux alors qu’il n’y a pas de chambres à leur offrir. Ce qui est très logique. Nous ne voulions pas nous mettre dans une situation de refus de réservation. Je pense que Marrakech sera fortement présente lors du prochain « Kounouz Biladi » qui aura lieu durant l’été 2005.

Que pensez-vous des récentes offres des TO français qui ont vendu Marrakech à 99 euros ?
Tant qu’il s’agit d’une opération marketing ponctuelle dont le but est de consolider les parts de marchés des TO français, ce n’est pas très dramatique. Mais si ces derniers utilisent ce levier plus souvent, il y a un grand risque de cannibalisation de la destination qui peut provoquer une réaction de la clientèle traditionnelle. Cette dernière pourrait en effet ne pas comprendre la différence entre ce prix particulier et celui qu’elle a payé. D’ordinaire, Marrakech se vend entre 320 et 600 euros le séjour.

Pensez-vous qu’il faudrait fixer les prix par catégorie d’hôtels ?
La liberté économique qui régit le marché national impose de légiférer sur les tarifs hôteliers et d’éviter les dépassements. En sachant que le TO ne se trouve pas au Maroc et qu’il conclut à partir de son pays d’origine, il faudrait rester vigilant et s’assurer que le produit est acheté à son juste prix. C’est à mon sens la seule manière d’éviter les bradages. Et je compte sur le professionnalisme des hôteliers pour ne pas tomber dans le piège facile du bas-prix.

Jugez-vous la ville de Marrakech suffisamment desservie par les compagnies aériennes?
Je pense que la dynamique aérienne qui accompagne la ville de Marrakech est exceptionnelle. Si la destination a sensiblement progressé lors de l’année 2004, progression qui a continué lors des deux premiers mois de l’année 2005, c’est en partie grâce à l’injection de nouvelles dessertes des compagnies aériennes. A signaler à cet effet que la RAM a fait un grand effort de capacité. Sa filiale Atlas Blue également, ainsi que les autres compagnies. Résultat, en 2004 et pour la première fois, la ligne directe Paris-Marrakech a surpassé celle reliant la capitale française à Casablanca. Pour conclure, je dirait que Marrakech est une destination qui marche. Par conséquent, elle ne pourrait qu’attirer les transporteurs aériens qui font de bonnes affaires.

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