Economie

«Le Maroc, plate-forme du e-banking»

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ALM : Quel est l’intérêt du marché marocain pour Visa ?
Rob Clark : Le Maroc est un marché qui est stratégique pour Visa. La plus grande preuve de l’intérêt que nous portons au marché marocain est l’ouverture très prochaine du bureau régional Maghreb et Afrique de l’Ouest francophone. Ce bureau sera installé le mois prochain mais qui ne sera opérationnel à 100 % que vers la fin de l’année 2005. Visa voudrait ainsi en faire une plate-forme pour cette région de l’Afrique. A travers le marché marocain, nous visons à y renforcer la présence de nos produits et de nos prestations. Et pour vous montrer l’importance du marché marocain, je dirais que sur les 13.905.452 cartes Visa utilisées dans le continent africain jusqu’au 31 décembre 2004, 1.484.414 ont été utilisées au Maroc. A titre d’exemple, je citerais un autre chiffre. Dans un pays comme le Kenya par exemple, le nombre de cartes ne dépasse pas les 500.000.

Quelle sera votre stratégie dans cette région en général et le Maroc en particulier ?
En vue du grand flux que connaît le Maroc en touristes étrangers, ainsi que la politique d’ouverture économique initiée par le gouvernement, que ce soit envers l’Europe ou envers les Etats-Unis, le marché marocain des cartes de paiement est appelé à se développer très vite dans les années à venir. Et nous entendons au sein de Visa accompagner cette dynamique. Comme je l’ai auparavant dit, le Maroc est un pays-clé dans la stratégie de développement de nos produits et de nos prestations en Afrique. Ce choix est donc loin d’être arbitraire.

Quels seront vos principaux partenaires pour l’application de cette stratégie ?
Avec la création du bureau de Visa pour le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest, nous entendons confirmer la présence de Visa dans cette région de l’Afrique. Nous nous adresserons aussi bien aux banques, nos partenaires de toujours, aux différentes institutions gouvernementales pour les sensibiliser quant aux larges avantages que pourrait offrir une large utilisation des cartes de paiement qu’elles soient magnétiques ou à puce.

Quelles sont les entraves que vous avez relevées sur le marché marocain ?
Le plus grand problème qui entrave le développement des nouveaux modes de paiement par cartes n’est autre que la législation de change marocaine qui impose un seuil de devises. Ce qui n’est pas le cas dans d’autres pays. Cependant, et toujours en ce qui concerne le volet juridique, il y a lieu de signaler le formidable travail effectué par les autorités marocaines en matière de lutte contre la contrefaçon et les différentes fraudes des cartes bancaires. Un exemple, non seulement dans la région, mais dans le monde entier.

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