Economie

Le tissu économique marocain touché par la crise

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Le tissu économique national commence à pâtir de la crise mondiale. C’est ce qui démontre un nouveau sondage réalisé par le CMC entre janvier et février 2009. Les résultats de ce sondage ont été présentés, mardi 24 février, à Casablanca, lors de la 19ème rencontre annuelle du CMC organisée sous le thème «incidences de la crise financière : quelles sorties?». Cette rencontre a été marquée par la présence de Habib El Malki, président du CMC, de représentants de la CGEM et de Bank Al Maghreb, ainsi que d’autres personnalités gouvernementales et des opérateurs publics et privés. Ce sondage a été effectué auprès de 146 opérateurs économiques comme échantillon qui rassemble aussi bien les entreprises des différents secteurs d’activités :  immobilier, finances, pêche, textile, agroalimentaire, etc et les associations professionnelles.
Ainsi, 78,8% des entreprises questionnées ont répondu positivement quant à la perception de l’impact de la crise contre 21,2%. La dépendance des opérateurs économiques de la demande extérieure s’est située à 44,2% alors que 55,8% dépendent plutôt de la demande interne. Pour le maintien des projets durant cette période, 88,1% des questionnés ont répondu favorablement. Quant à la propagation de la crise à d’autres secteurs, 95,3% des enquêtés ont précisé que cette crise peut toucher d’autres secteurs pour affecter l’ensemble de l’économie nationale. Cette crise produira ses impacts effectifs en 2009, car 95,8% des interrogés pensent que cette crise aura plus d’impact sur leurs activités durant cette année. En présentant ces résultats, Ahmed Laaboudi, membre du CMC, a précisé que «le CMC a réalisé ce sondage pour donner un baromètre de la crise sur l’économie nationale». «Globalement la crise peut avoir des impacts forts sur l’économie nationale», a-t-il ajouté. «Le constat général à travers ce sondage est que la majorité des opérateurs économiques aperçoivent la crise. Une situation qui reste préoccupante au niveau des entreprises particulièrement avec la baisse de la demande étrangère qui demeure plus faible que la demande interne», a poursuivi M. Laaboudi. «Même si la crise n’est pas encore déclenchée au Maroc, elle a des effets et des incidences sur différents secteurs d’activités», a-t-il noté. Pour sa part, M. El Malki a affirmé que la crise commence à s’installer au Maroc. «La situation actuelle nécessite un changement d’approche de cadre et d’horizon. Pour cela il faut définir un cadre général d’une stratégie économique», a-t-il indiqué. «La crise est là ! plusieurs secteurs sont déjà touchés à différents niveaux. Les premières victimes de cette crise sont les PME», a affirmé, à son tour, le vice-président de la CGEM, Hamad Kassal.

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