Economie

Les chantiers de l’environnement

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ALM : On parle beaucoup de développement durable et de tourisme vert. Que fait votre ministère pour aider à la concrétisation de ces concepts à la mode ?
Taha Balafrej : Actuellement, le Maroc dispose d’un Programme d’action national pour l’environnement et d’une stratégie pour le développement durable.
Au niveau des actions-pilotes, il y a plusieurs sites d’intervention initiés par le MATEE avec ses moyens propres ou dans le cadre de la coopération. A titre d’exemples, on peut citer les programmes Agenda 21 en collaboration avec le PNUD dans les villes de Marrakech, Agadir et Mekhnès, ou encore les projets d’éco-tourisme financés en partenariat avec des associations environnementales tels que le projet de développement de l’éco-tourisme dans la province de Chefchaouen avec l’Association Talassemtane et le projet de promotion de l’éco-tourisme de montagne dans la région d’Imilchil avec l’Association Akiam.
Les projets de développement des énergies renouvelables gagnent en importance dans le monde rural. Avez-vous un programme d’accompagnement en faveur de ces initiatives privées ?
A ce niveau, nous intervenons par le Mécanisme de développement propre (MDP) qui est un mécanisme financier visant, outre la réduction des émissions des gaz a effet de serre, à permettre à des pays en voie de développement d’aller vers des technologies propres, en ayant un appui financier de la part des pays industrialisés. Il représente également une opportunité permettant de drainer des investissements pour aider à concrétiser des projets de développement durable. Dans le cadre de ce mécanisme, le ministère, par le biais de l’autorité nationale mise en place, a validé un projet promu par l’ONE pour l’alimentation en électricité de foyers ruraux par des kits photovoltaïques. Le projet, dans sa globalité, concerne l’installation de 105.000 kits. Pour une période de 10 ans, la quantité totale est d’environ 268 000 tonnes de CO2, ce qui pourrait représenter un revenu carbone autour de 2 millions de $.
Y-a-til des incitations d’ordre fiscal et autres pour des entreprises qui s’engagent dans l’utilisation des énergies propres ?
Pour aider les industriels marocains à s’engager dans un processus de dépollution, le ministère a mis en place le Fonds de dépollution industriel (FODEP) qui est un mécanisme d’incitation financière. Depuis son lancement en 1998, le FODEP a agréé 25 projets de dépollution pour un montant global de 158 millions de DH.
Parmi les projets agréés, 15 concernent le traitement des rejets liquides, 7 concernent le traitement des rejets gazeux et 3 le traitement des déchets solides. Les montants accordés pour ces 3 types de projets sont respectivement de 115 MDH, 35 MDH et 8 MDH.
Qu’en est-il des projets de loi sur les déchets solides et sur la pollution de l’air ?
Au niveau de la législation environnementale, un grand effort a été déployé durant les dernières années pour combler le déficit et préparer notre pays à l’ouverture économique. Cet effort s’est couronné par l’adoption de la loi-cadre sur l’environnement et de la loi sur l’air. Le projet de loi sur les déchets est passé dernièrement au Conseil de gouvernement.

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