Economie

Les valeurs bancaires ont le Vent en poupe

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Au terme de la séance du 30 avril 2007, les deux indices phares de la Bourse de Casablanca, le MASI et le MADEX, ont franchi pour la première fois la barre de 30% par rapport à leur niveau du 31 décembre 2006. Un tel trend, bouclé en l’espace de quatre mois,  fait dire à certains analystes que la Bourse casablancaise évolue trop vite et que seules l’introduction de nouvelles valeurs était à même de calmer le marché. «les cours étaient déjà jugées trop cher  à la fin de l’année. Aujourd’hui nous traitons à un niveau de PER (Price Earning Ratio qui  est le rapport entre le cours de l’action et sa dividende) de 25 x. Or, une place est déclarée cher à partir de 15x», déclare ce trader d’une société de Bourse. Malgré ces estimations,  seul l’enthousiasme des investisseurs, finalement seuls maîtres à bord, est à prendre en compte. Mimétisme du marché aidant, ceux-ci continuent de miser sans retenue sur les valeurs bancaires et sur la BMCE.  La récente obtention d’une licence pour l’exploitation d’une structure à Londres, conjuguées à une prise de participation conséquente dans Bank Of Africa et à un partenariat avec une caisse d’épargne espagnole expliquent le rush connu par cette valeur. Sur le sillage de la BMCE, les autres valeurs bancaires ont suivi, c’est notamment le cas du CIH et d’Attijariwafa bank. Au siège de cette dernière banque, l’on dément à valeur d’aujourd’hui, toute tentative de rapprochement avec une banque africaine. De même, Attijariwafa bank n’a rien à voir avec le rush enregistré la semaine dernière sur sa valeur. Seule certitude, avance une voix autorisée, le rush ne venait pas d’Attijari Intermédiation.
Concernant le titre du  Crédit Immobilier et hôtelier, en appréciation de 3,8 points sur la séance du lundi 30 avril à 710 dirhams , il a fait l’objet d’un volume de transaction de  plus de 294 millions de dirhams portant sur 208644 titres. C’est bien loin des autres valeurs bancaires, pour la plupart en hausse à l’image de la BMCI (+1,72%, à 1360 DH), la BCP (1,1%, à 2750 dirhams), la BMCE (0,8%, à 2520 dirhams).
A rappeler que depuis le début de l’année, l’indice sectoriel des valeurs bancaires établi par la Bourse de Casablanca s’est envolé de 52,72%.  Les bruits de probables fusions et la course au gigantisme engagé par les banques à l’international, notamment sur le terrain africain , garderont encore pour longtemps intacte la confiance des investisseurs sur une activité solide et en bonne santé.

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