Economie

Les vertus de la déréglementation

La déréglementation, les nouveaux produits financiers et l’accès en ligne à l’information semblent corriger plus rapidement des déséquilibres macro-économiques et minimiser les récessions ou l’impact de faillites comme celle d’Enron, a estimé en début de semaine, le président de la Réserve Fédérale Américaine (FED), Alan Greenspan.
«Une correction rapide des déséquilibres macro-économiques paraît maintenant plus probable en raison du plus grand accès à l’information en temps réel et, encore davantage, de la déréglementation des marchés, ainsi que de l’innovation des produits et des marchés financiers», a-t-il déclaré. «De ce fait, les cycles récessionnistes devraient désormais être généralement moins sévères qu’ils ne le seraient autrement», a-t-il ajouté devant l’Institute of International Finance, groupement qui représente les grandes banques internationales.
Répétant ce qu’il avait dit au congrès réunissant ces établissements le mois dernier, Alan Greenspan a aussi noté «que si la fin de la contraction de l’activité économique était confirmée, nous aurons alors connu la récession la plus bénigne et la plus brève». Mais les technologies mêmes qui semblent être les principales raisons de l’apparente souplesse et résistance de notre économie à des déséquilibres macro-économiques «pourraient aussi être une cause de vulnérabilité pouvant s’intensifier ou être amplifiées par un cycle récessionniste», a-t-il expliqué. C’est ainsi qu’un système financier sophistiqué, avec son éventail d’instruments pour diversifier les risques économiques comme les produits dérivés, a tendance à produire un endettement potentiel plus grand en raison de l’effet de levier des actifs. «L’économie est ainsi plus vulnérable à une chute inattendue de la demande ou à des erreurs de jugement», a-t-il souligné. C’est pourquoi le développement du marché des produits financiers dérivés a accru les craintes de risques systémiques potentiels avec la faillite d’Enron ou, avant cela, celle de «long-term capital», qui jouait un rôle important sur ce marché. Toutefois, très rapidement, «les problèmes de ces groupes ont été cernés comme étant un cas classique d’endettement excessif et de méthodes comptables opaques», a poursuivi Alan Greenspan.
En fait, les produits dérivés «paraissent avoir éparpillé efficacement les pertes consécutives à la faillite d’Enron, de Global Crossing, de Railtrack et de Swissair ces derniers mois», a-t-il noté tour en précisant que «le marché des produits dérivés a jusqu’à présent bien fonctionné. Cependant ces instruments de crédit sont trop nouveaux pour avoir été testés en situation de contraction généralisée du crédit».

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