Economie

Outils de production : La mise à niveau

Le nouveau gouvernement fait de la mise à niveau de l’économie nationale son cheval de bataille pour attaquer la mondialisation. La modernisation des outils de gestion, de production et de commercialisation, est devenue une nécessité absolue pour que l’entreprise devienne de plus en plus compétitive. L’Etat qui avait senti la fragilité du tissu économique national, avait, il y a quelques années essayé d’opérer une mise à niveau incitative. Pour encourager les entreprises à améliorer leur mode de gestion comptable, les pouvoirs publics les ont fait bénéficier d’exonérations d’impôts et autres charges sociales. Mais malgré cette générosité de l’Etat, il s’avère que la plupart des entreprises n’ont pas souscrit à cette dynamique de modernisation. C’est pour cela que le nouveau gouvernement a entrepris une nouvelle approche pour accorder son appui à l’entreprise marocaine et sa qualification pour une meilleure compétitivité.
La loi de finance 2003 prévoit la création d ‘un fonds pour la qualification de l’entreprise avec un budget initial de 400 millions de dirhams qui sera consolidé au fil des ans. Ce fonds de mise à niveau est destiné de prime abord aux secteurs économiques les plus prometteurs tels le tourisme et l’industrie. Le but recherché étant d’améliorer la qualité du produit, l’état d’hygiène, l’emballage et d’en faire un label de référence. Mais tout ce produit fini ne peut devenir aussi attractif si le matériel de production ne répond pas aux normes de performance, de modernité et de sécurité. Et c’est dans cela que réside le noeud de la mise à niveau qui est souvent assimilé chez nous à la modernisation des outils de gestion. Ce sont plutôt les outils de production qui priment dans cette compétitivité, d’autant plus que, dans nos entreprises, le matériel est souvent surexploité.
Les machines qui ont été amorties depuis longtemps ne sont jamais réformées et continuent à êtres utilisées au détriment de la qualité et surtout de la sécurité des employés et de l’environnement. La catastrophe de la raffinerie La SAMIR est un cas édifiant et terrifiant de ce qu’un matériel vétuste pourrait causer comme dégâts. Certaines unités de la raffinerie datent de sa création en 1960 et les plus récentes remontent au début des années quatre-vingts.
D’ailleurs lors de la cession de cette société, l’Etat avait exigé dans le cahier des charges le renouvellement de ces installations. Dans l’industrie à haut risque, la mise à niveau des machines de production doit être régie par une loi pour éviter des drames. Or beaucoup d’usines qui utilisent des chaudières, des centrales électriques et thermiques, ne respectent pas les normes de sécurité en surexploitant ces machines jusqu’à l’explosion… Et comme la loi est souvent transgressée chez nous, des petites usines se transforment en bombes dans les caves ou les sous-sols des immeubles. Quand les vieilles machines de production sévissent dans les quartiers peuplés, c’est que la mise à niveau doit devenir une loi contraignante.

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