EconomieUne

Plaidoyer pour une planification urbaine participative

© D.R

Une analyse publiée par Policy Center en décrypte les contours

Les capitales régionales et les projets urbains qui y sont déployés réinventent les modes de gouvernance et d’intervention dans ces villes. En effet, le Maroc développe des projets urbains d’une nouvelle génération depuis quelques années. «Ces projets urbains portent les gènes d’un nouvel urbanisme résolument tourné vers une transformation de l’action publique locale, aussi bien dans son mode opératoire que dans son portage politique et opérationnel», explique une analyse récemment publiée par Policy Center for the New South.

Celui-ci plaide pour la nécessité de renouveler le processus de planification urbaine et lui conférer une vision stratégique soutenue par une culture de projets urbains espérant dans cette perspective que l’actuel dialogue national sur l’urbanisme et l’habitat, initié par le département concerné, ouvrira le champ du possible, libérera les énergies et restaurera la confiance pour des milieux de vie inclusifs, durables et résilients. Ce document décrypte les projets urbains porteurs de mutations urbaines dans quelques capitales régionales. Ils sont, selon cette analyse, générateurs d’ambitions plurielles, à savoir culturelle pour Rabat, internationale pour Casablanca, hub euro-africain pour Tanger, patrimoniale pour Marrakech, et touristique pour Agadir. En même temps, les projets mis en œuvre ont des dénominateurs communs, à savoir l’approche territoriale, partenariale, transversale et le leadership technocratique.

Selon ledit document, les projets urbains s’opèrent dans un contexte en rupture avec le mode classique de production de la ville axé sur des politiques «top down». Par ailleurs, la démarche «projet urbain» augure un changement de mode de régulation sociale et politique. «Elle constitue une occasion pour la mise en place d’un processus de concertation pour permettre une meilleure appropriation des projets», relève-t-on. Ainsi, le projet urbain permet de coconstruire les politiques urbaines locales. Cependant, il ne pourrait gagner en adhésion «que s’il sort de son autarcie et fait interagir l’ensemble des parties prenantes (acteurs institutionnels, socio-économiques, citoyens…). Relégué à l’arrière-plan, le processus de l’acceptabilité sociale pourrait remettre en cause la mise en œuvre du projet urbain. Nombreuses sont les expériences de projets urbains qui ont buté sur la non-adhésion des citoyens et/ou usagers», précise ladite analyse. Et d’ajouter: «Pour cela, il est indiqué que l’implémentation d’une démarche participative est un gage d’acceptabilité sociale et de partage de la vision par les parties prenantes.

La gestion efficace du processus d’acceptabilité sociale représente un facteur de réussite de la démarche projet». Cette analyse met également en exergue le financement des projets urbains qui est essentiellement public. «Il importe de souligner que les acteurs privés n’interviennent qu’en aval, notamment par des opérations immobilières sur les emprises et friches urbaines. L’implication des acteurs privés dans la coproduction du projet urbain est de nature à mobiliser des fonds privés et contribuer au coût du développement urbain», précise la même source. Pour éviter de créer des villes à double vitesse, ce document invite à un repositionnement de l’État dans un rôle d’animateur d’une politique nationale de projets urbains et d’incubateur de partenariats publics-privés pour la mise en œuvre de projets urbains.

Articles similaires

ActualitéSportsUneVidéos

Vidéo. Une première au Maroc: Nation Sportive voit plus grand et inaugure UFC Gym

Nation Sportive s’agrandit et s’allie au géant international UFC Gym en ouvrant...

ActualitéUne

Trois pays européens annoncent la reconnaissance d’un Etat palestinien

L’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont annoncé mercredi leur décision coordonnée de...

EconomieUne

Fruit d’un partenariat entre le département de l’industrie et l’AFEM : Programme «She Industriel» sur les rails

En vertu de cette convention de partenariat, l’AFEM s’engage à faciliter l’accès...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux