Une croissance de 6,6% prévue au 1er trimestre 2009

«Au premier trimestre 2009, l’activité économique évoluerait dans un contexte empreint d’incertitudes concernant l’ampleur des répercussions de la crise financière internationale et la poursuite du fléchissement des prix des matières premières». C’est ce qui ressort d’une note de conjoncture publiée par le Haut commissariat au plan (HCP). Les perspectives d’une campagne agricole au-dessus de la moyenne quinquennale devraient continuer à maintenir la croissance économique globale à des taux plus élevés, estimés à 6,6 % pour le 1er trimestre 2009. Dans ces conditions, la valeur ajoutée agricole pourrait progresser de 22,2 % au 1er trimestre 2009, contribuant ainsi de 2,9 points à la croissance globale du PIB. Hormis l’agriculture, début 2009 sera marqué par une perte de vitesse de la croissance des activités non agricoles. L’activité minière en fait partie, puisqu’elle poursuivrait sa tendance baissière au même titre que le tourisme. En effet, les perspectives de croissance pour le secteur touristique s’annoncent moins prometteuses pour l’année 2009. Le ralentissement que devrait connaître l’économie mondiale en 2009 aurait un impact sur le pouvoir d’achat des ménages, en particulier sur leur budget «loisirs», alors que les transferts des MRE se tasseraient. Concernant, le secteur du bâtiment, le HCP a estimé pour le premier trimestre 2009 une progression de 7,5% de la valeur ajoutée de ce secteur. Selon le HCP, les incertitudes concernant l’environnement international pourraient affecter la demande intérieure. Ainsi, la demande domestique et les dépenses d’investissement des entreprises contribueront moins à la croissance durant ce premier trimestre. Les prix à la consommation pourrait connaître un relâchement et essentiellement ceux des produits alimentaires qui continueront leur recul pour atteindre 5,8%. De façon globale, une baisse annuelle du prix moyen du panier de la ménagère pourrait atteindre 3,4% au 1er trimestre 2009. Pour ce qui est des prix des produits non-alimentaires, une hausse devrait enregistrer une légère décélération 0,3 point. Début 2009, l’investissement des ménages en logement décélérerait, comme l’atteste la nette tendance à la baisse de l’activité de construction et des mises en chantier. Par ailleurs, la consommation des ménages profiterait de la hausse du pouvoir d’achat induite de l’amélioration attendue des revenus agricoles, de l’augmentation des salaires et de la baisse de l’impôt sur le revenu. Pour ce premier trimestre 2009, les prévisions des chefs d’entreprise en termes de recrutement sont plutôt moroses. Les ménages devraient, donc, faire face à la contraction de l’offre d’emploi. Au niveau de la création monétaire, on prévoit pour ce premier trimestre une progression annuelle de la masse monétaire de 10,2%. Ainsi, la diminution de la croissance des crédits bancaires se maintiendra.