Les tragédies humaines sont toujours des moments qui font jaillir les émotions les plus intenses mais aussi aux deux extrêmes, du plus noble au plus ignoble.
Le drame du petit Rayan, mort de sa chute dans un puits de 32 mètres de profondeur, a ému des millions au Maroc et ailleurs. Il a été une épopée où l’on a vu des femmes et des hommes, des jeunes et moins jeunes, creuser la roche pendant quatre jours, parfois à la main, pour tenter de secourir le petit garçon. Des secouristes, des agents d’autorité, des équipes médicales, des gendarmes et autres membres des services d’ordre ont veillé 5 nuits sur les lieux de l’accident pour mener l’opération de sauvetage.
Des personnes ont risqué leurs vies pour sauver celle de Rayan et des milliers étaient là, parfois venus de loin, pour soutenir et apporter de l’aide. Mais en face de ce formidable élan de noblesse et de courage collectif, il y a eu aussi les incontournables déviants de la société qui ont personnifié l’ignominie humaine dans toute sa répugnance.
Des youtubeurs qui faisaient la course aux abonnés et aux «like» quitte à faire circuler les fausses informations, des rapaces qui ont profité de l’accident et usurpé l’identité de la famille pour récolter des cagnottes auprès d’internautes crédules sans oublier les marchands cyniques d’articles à l’effigie du petit garçon. Le petit Rayan vient de donner à la société marocaine la plus belle démonstration jamais faite de ses contrastes entre ce qu’elle a de plus noble et ce qu’elle recèle aussi de plus ignoble. Paix à ton âme petit Rayan et merci pour cette inoubliable leçon humaine.