Editorial

Petit bonjour

La traduction des déclarations de nos officiels dans les médias laisse souvent perplexe. Entre ce qui est dit, en vérité, et ce qui est repris, en vrai, il y a une amplitude qui varie de 1 à 100. On ne sait pas, en réalité, si c’est le message qui est alambiqué ou si c’est, en fait, le vecteur qui est bouché. La thrombose médiatique est un mal connu. Il obéit aux mêmes principes médicaux indiscutables depuis que la maladie existe, c’est-à-dire depuis des lustres. Un caillot de sang bouchant l’artère. Pour ce qui nous nous concerne, en résumé, c’est un rétrécissement subit de l’artère qui bloque la circulation du sang. L’effet, en toute logique, n’est pas le même car l’origine du processus est différente, mais le malaise est réel, palpable. Quand on est malade, il faut être patient. C’est une qualité que tous les organismes sociaux nous reconnaissent. Revenons, en substance, à notre propos du départ. La thrombose médiatique n’est pas remboursée par la sécurité sociale, ni par le SNPM (Syndicat national de la presse marocaine). Une tuméfaction du titre, une inflammation de l’accroche, une irritation de l’entrefilet, une démangeaison du surtitre, un échauffement du reportage, une aérophagie de l’article, un prurit de l’analyse, une bouffissure de l’emphase ou une dilation du moi, toutes ces pathologies ne sont pas actuellement prises en charge. Chakib Benmoussa et son affaire Belliraj et Taïeb Fassi avec  son  Bouteflika habituel n’arrivent pas, eux-mêmes, en toute lucidité, à poser le bon diagnostic. Quelle santé.

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