Petit bonjour

Le ministre de l’Intérieur, Chakib Benmoussa, a mis, lors de son voyage à Madrid, les points sur les «i» avec ses homologues espagnols. L’idée de base est que les autorités madrilènes ne valorisent pas suffisamment — y compris médiatiquement —  les efforts fournis par le Maroc dans le domaine de la lutte contre la drogue et celle contre l’immigration clandestine. L’inversion des reproches est une donnée nouvelle. Longtemps, par le passé, les reproches étaient de nature unilatérale et à sens unique. De Madrid à Rabat, soutenues par un accompagnement médiatique qui simulait plus la mise à mort d’un toro lors d’une corrida qu’une relation franche et loyale entre des voisins que tout lie, surtout la géographie, et beaucoup de choses séparent, notamment l’histoire. Aller porter le fer à Madrid est donc une première qui réinstalle la relation bilatérale dans un fonctionnement plus équilibré. Il reste un point de divergence auquel Madrid a, toutefois, répondu par un geste concret. Si le Maroc nettoie, ostentatoirement, les rangs des sécuritaires frontaliers des «ripoux» de tout acabit, nos voisins doivent en faire autant et de manière aussi visible. Et non retourner contre nous les efforts d’assainissement pour mieux nous stigmatiser.