Les derniers chiffres de l’Office des changes, concernant les échanges extérieurs, indiquent que l’année 2022 sera probablement une année record pour le secteur touristique, du moins en termes de recettes.
La preuve, jusqu’au mois d’août de cette année, les arrivées de touristes ont généré quelque 52,2 milliards DH en devises. Or à la même période de 2017, année pendant laquelle ces recettes avaient frôlé les 70 milliards DH, niveau le plus élevé jamais atteint par le secteur, le Maroc enregistrait quelque 49 milliards DH. Logiquement, si le cap et le rythme sont maintenus, l’on s’achemine donc vers la pulvérisation de ce record historique de 2017. Certes, au fur et à mesure que le monde commençait à sortir progressivement du creux de la crise sanitaire, fin 2021 et début 2022, tous les experts et analystes spécialisés dans l’industrie du voyage avaient prédit une reprise avec une forte tendance haussière expliquée par le «Revenge travel» après plusieurs mois de confinement.
Pour autant, le Maroc n’aurait pas pu en tirer autant profit s’il n’avait pas mis en place au bon timing tout le dispositif d’accompagnement et de soutien du secteur. Les années qui viennent, et sauf une autre catastrophe qui viendrait encore frapper l’économie mondiale, la compétition sera plus acharnée sur les parts de marché et les tendances mondiales du voyage connaîtront des transformations en continu et sur des cycles temporels plus courts. Les anticiper et s’y préparer est le seul moyen de rester durablement dans la course.