Les pouvoirs publics semblent cette fois-ci décidés à s’attaquer sérieusement au fléau de la violence dans les stades. Pour la première fois, il sera procédé à la création de commissions locales dans chaque préfecture et province, ce qui veut dire que les responsables publics ont choisi une démarche de proximité, donc mieux adaptée aux données du terrain et à la réalité locale (lire article en pages 4 à 6).
Dans la constitution de ces futures commissions, les pouvoirs publics ont également préféré une démarche de concertation en associant plusieurs intervenants, dont le ministère du sport et les différents services d’ordre et de sécurité, en vue d’apporter une réponse collective donc forcément mieux réfléchie. Mais ces commissions ne tarderont certainement pas à devoir s’ouvrir sur d’autres profils d’acteurs et intervenants, notamment les profils scientifiques comme les sociologues, universitaires et autres analystes parce que le fléau de la violence est éminemment sociétal. Une approche sécuritaire et répressive est nécessaire mais pas suffisante.
La sanction peut traiter les symptômes mais pas le mal à la racine. Car la violence qui s’exprime dans les stades, surtout de la part des jeunes, est manifestement le symptôme de maux plus profonds dont les réponses les plus efficaces sont peut-être à chercher du côté des maisons de jeunes, des salles de cinéma, des conservatoires, théâtre et tous les espaces d’activités permettant à ces jeunes d’exprimer, de s’exprimer, de sociabiliser, d’interagir, de s’épanouir, de créer, et de dépenser positivement leur formidable énergie.