La valorisation du capital humain est la priorité dans le cas où l’entreprise vit un malaise social. Car ce n’est qu’avec des compétences déjà existantes qu’elle pourra réussir sa traversée du désert.
Les signes avant-coureurs d’une situation conflictuelle ou d’une tension sociale ne trompent pas. Les entreprises sont sensibles aux fluctuations du marché.
Selon les secteurs, l’impact est violent ou adouci par une gestion maîtrisée et une solidarité des équipes. Les exemples sont nombreux. La France, après la crise sociale, vit des vagues de restructuration en chaîne touchant tous les secteurs. Le Maroc n’est pas en reste. La crise économique ayant été plus ou moins maîtrisée sur le plan macroéconomique, certains secteurs en demeurent touchés de plein fouet.
Car c’est un fait : en dehors de la crise, l’environnement a changé et a imposé de nouvelles tactiques. Les prévisions effectuées dans certains domaines ont permis d’anticiper de nouvelles orientations. Justement à la question de répondre à une baisse de chiffre d’affaires, le département commercial et développement s’activera à trouver avec la direction générale de nouveaux services adaptés à l’offre.
Dans le secteur de l’immobilier par exemple, la fameuse péréquation conditionnant l’harmonie de tout un secteur dans un contexte de recasement de bidonvilles impose des règles claires en matière d’offres de logement. En découlera la politique commerciale et la mobilisation d’une force de vente bien déterminée. Les faits sont têtus. Le management le mieux adapté permettra de maintenir le cap et de prendre les meilleures décisions.
D’autres secteurs sont touchés. Les issues heureuses ne sont pas forcément évidentes dans le cas où le secteur est sinistré. Les cas les plus heureux rappellent toutefois des exemples de plans sociaux qui ont été effectués dans d’excellentes conditions et qui ont même permis à des personnes de se reconvertir ou à créer leur propre société grâce à un chèque de départ. L’auto-entrepreneuriat se trouve justifié à bien des égards… Sans citer de sociétés marocaines car le sujet est bien entendu sensible, la valorisation du capital humain est la priorité dans le cas où l’entreprise vit un malaise social.
Car ce n’est qu’avec des compétences déjà existantes qu’elle pourra réussir sa traversée du désert. Les plans d’accompagnement rappellent que les choix demeurent tributaires de la politique globale de l’entreprise lors d’un licenciement collectif. Dans bien des offices, la politique d’essaimage a permis de lancer des entreprises à partir d’un plan de départ. Moralité, le plan social ne signifie aucunement que les personnes concernées sont les moins compétentes. Lors d’une fusion en effet, des fonctions se trouvent avec des doublons et la hiérarchie doit trancher indépendamment des profils car justement compte tenu des backgrounds des uns et des autres, il est impossible de mettre l’une sous la hiérarchie de l’autre… Et ce n’est qu’avec une enveloppe conséquente que les grands groupes ont recours à des séparations des fois à regret mais qui sont obligatoires pour avancer.
Les salariés devront accepter le processus à condition qu’ils soient bien dédommagés par leur employeur. Selon le dispositif légal, selon les compétences, selon les enjeux, l’employeur décidera le montant du dédommagement au delà de ce que prévoit la loi… L’anticipation est réelle lorsque l’image de l’entreprise est en jeu. Certains cas de fusion-absorption en ont fait les frais mais pour une noble cause, à savoir la pérennité de l’entreprise !