C’était en novembre 2016 qu’il a commis le meurtre. Et le voilà qu’il comparaît en ce mois de juin de l’année en cours devant les trois membres de la chambre criminelle près la Cour d’appel d’El Jadida pour être jugé. Et comme s’il regrettait son acte criminel, il avoue devant la Cour.
L’affaire remonte au dimanche 20 novembre 2016, quand le cadavre d’un quadragénaire a été retrouvé chez lui, au quartier Annajd, à El Jadida, en décomposition très avancée, les mains et les pieds ligotés et la bouche bâillonnée. Intrigué par l’odeur nauséabonde qui se dégageait de l’appartement, le gardien de l’immeuble où demeurait la victime a alerté la police. Les éléments de la PJ se sont dépêchés sur les lieux et une enquête minutieuse a été diligentée. L’expertise scientifique a permis d’aider les limiers à identifier la victime et l’auteur du crime quarante-huit heures plus tard. Le premier est un résident marocain en Espagne et le second un employé de quarante-huit ans.
Soumis aux interrogatoires, le mis en cause a avoué qu’ils se sont croisés, lui et la victime, par un pur hasard, au parc Hassan II, à El Jadida. Engageant une conversation, la victime a fini par l’inviter à prendre un café chez lui. Acceptant l’invitation, ils se retrouvèrent dans l’appartement du MRE en train de boire quelques verres. Sous l’effet de l’alcool, les langues se délient et c’est ainsi que la victime exhiba une somme de 30.000 DH…Il pouvait donc offrir du fric à son invité. Pourvu que ce dernier accepte de coucher avec lui. Motivé peut-être par la vue du montant, l’invité accepta et les deux hommes passèrent à l’acte. Une fois le plaisir assouvi, l’invité décide de tuer le MRE. Costaud, le mis en cause terrassa la victime d’un seul coup de poing. Après quoi, il lui a ligoté les mains et les pieds et lui a couvert la bouche et le nez d’un large bâillon. Toutefois, il a attendu qu’il soit totalement étouffé pour s’emparer enfin des billets de banque et quitter l’appartement sans attirer l’attention de personne.
Verdict : Jugé coupable, le mis en cause a été condamné à perpétuité.