La mère et son fils expliquent à la Cour que la victime a été blessée suite à un accident de circulation qui a nécessité 52 points de suture.
Cette enseignante retraitée et son fils, âgé d’une vingtaine d’années, se tiennent au box des accusés à la salle d’audience de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Fès. Il y a presque deux ans qu’ils sont en détention préventive accusés de meurtre et de décapitation de cadavre avant d’éparpiller ses parties dans les quatre coins de Fès. Cependant, l’ex-enseignante clame son innocence.
Elle nie avoir tué sa fille. Effectivement, la victime n’était que sa fille, employée de son état, qui a disparu deux mois avant la découverte des parties de son corps dans un état de décomposition avancée. Des gouttes de son sang ont été prélevées par les limiers de la brigade scientifique dans leur appartement situé au quartier Dakarate. Mais la mère et son fils expliquent à la Cour que la victime a été blessée suite à un accident de circulation qui a nécessité 52 points de suture. La victime qui disposait de sa propre voiture était dans un état d’ébriété avancée quand elle a été fauchée par un chauffard. Son état d’ivresse ne lui a pas permis d’attendre l’arrivée de la police.
Et elle est rentrée chez elle avant d’être conduite à l’hôpital. Un infirmier atteste qu’elle était grièvement blessée. Le concierge de l’immeuble où demeurent la victime et sa famille explique devant la Cour que le jour de la disparition de la victime celle-ci est sortie de chez elle vers 10h30 du matin. Quant à sa mère qui enseignait dans un établissement scolaire du quartier, elle a quitté son appartement vers 7h30, autrement dit trois quarts d’heure avant la sortie de son fils et trois heures avant que sa fille ne sorte de chez elle. Qui l’a donc tuée ? En tout cas la Cour répond que ce ne sont ni sa mères, ni son frère les auteurs du crime et les a acquittés.
