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Éditorial : Une lueur d’espoir

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La situation au Proche-Orient est sur le point de connaître un tournant historique. La victoire électorale de Mahmoud Abbas Abou Mazen en Palestine et la constitution d’un gouvernement de coalition entre le Likoud et le parti travailliste en Israël sont deux événements qui augurent d’un retour des Israéliens et des Palestiniens à la table des négociations.
L’élection d’Abou Mazen en tant que président de l’Autorité nationale palestinienne grâce à une majorité écrasante ferme définitivement la porte devant les allégations israéliennes qui mettaient en doute la légitimité de son prédécesseur, feu Yasser Arafat. Avec l’arrivée de Mahmoud Abbas en tête des candidats à la présidence de la Palestine, la question de la légitimité de la représentation du peuple palestinien est désormais tranchée. Les Israéliens n’ont plus aucune raison d’ajourner les négociations de paix en alléguant l’absence d’un interlocuteur bénéficiant du soutien et de la confiance du peuple palestinien. Le vote massif des électeurs, qui a atteint plus de 70 % dans la plupart des territoires occupés, est un chèque en blanc que le peuple palestinien a signé en faveur du candidat du mouvement Fatah. Élu avec plus de 62.32 % des voix lors d’élections qui ont été jugées transparentes et démocratiques à l’unisson par les observateurs internationaux dont l’ex-président américain Jimmy Carter, Abou Mazen peut désormais affirmer que sa position contre la militarisation de l’Intifada est soutenue par la majorité des Palestiniens. Ces derniers, en votant pour lui, ont transmis un message très fort à l’encontre du peuple israélien et de la communauté internationale en affirmant qu’ils veulent la paix et qu’ils soutiennent et soutiendront les initiatives d’Abou Mazen pour parvenir à un accord avec Israël.
À Tel-Aviv, l’évolution politique interne est, elle aussi, un élément qui jouera certainement en faveur de la paix.
La formation d’un gouvernement de coalition regroupant le parti travailliste et le Likoud rendra plus facile la conclusion d’un accord de paix qui sera plus crédible étant donné qu’il aura l’aval des deux formations les plus représentatives de la société israélienne. Toutefois, les Israéliens et les Palestiniens nécessitent plus que jamais le soutien de la communauté internationale pour les aider à affronter leurs différends et à surpasser les obstacles qui seront érigés sur le chemin de la paix par ceux qui, des deux côtés, voudront saboter le processus.
Ainsi, Washington a, aujourd’hui, la responsabilité historique de saisir cette opportunité et de faire pression sur Tel-Aviv pour avancer dans l’application de la feuille de route et d’en accélérer la cadence en avançant la date de création de l’Etat palestinien. Car, ceux qui aspirent à la paix ne peuvent plus attendre jusqu’à 2009 pour voir ce rêve réalisé.

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