Des criquets "ailés sont actuellement présents dans les zones arrosées à quelque 150 kilomètres au nord-ouest de Nouakchott où ils se concentrent dans la végétation verte. De plus en plus d’ailés deviennent grégaires et pondent. Les oeufs devraient éclore dans une dizaine de jours", a indiqué la FAO dans un communiqué.
L’agence basée à Rome souligne qu’elle a alerté les centres antiacridiens nationaux d’Algérie, du Mali, de Mauritanie, du Maroc et du Sénégal pour qu’ils relèvent "le niveau d’alerte face à une menace potentielle de cette espèce en Afrique de l’ouest et du nord".
"Ces nouvelles infestations proviennent probablement de reproductions non détectées qui auraient eu lieu au cours des deux derniers mois en Mauritanie ou, peut-être, dans les zones adjacentes du nord-ouest du Mali", a estimé la FAO. Elle rappelle qu’en 2004, une recrudescence du criquet pèlerin avait provoqué des "dégâts considérables" dans plusieurs régions d’Afrique de l’ouest, où de nombreux essaims avaient envahi les pays sahéliens au cours de l’été et dévasté cultures, arbres fruitiers et végétation.
Alexandre Miller, sous-directeur général de la FAO chargé du département de l’agriculture, a proposé d’avoir recours à cette occasion à une nouvelle méthode de lutte contre le criquet pèlerin qui utilise "un champignon naturel, appelé Metarhizium anisopliae". Ce dernier "infecte les larves de telle manière qu’elles arrêtent de se nourrir et meurent en une à trois semaines", a précisé la FAO.