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Pouvoir d’achat : Le gouvernement limite la marge des industriels de l’huile à 7 %

Limiter le gain des entreprises opérant dans le secteur de l’huile de table à 7%. C’est ce qu’entreprend le gouvernement pour « atténuer » la flambée des prix de l’huile de table sur le marché marocain. En deux ans, le prix de cette matière a plus que doublé sur le marché mondial. Au Maroc, cette augmentation s’est traduite par une hausse de 70 % du prix des huiles alimentaires. «L’huile est un produit non-subventionné par l’Etat. Et donc, c’est un produit qui subit la loi de l’offre et de la demande. Le cours mondial de cette matière première est en croissance continue. C’est normal que le prix de vente pour le consommateur final augmente. Mais, pour que le citoyen marocain ne subisse pas de plein fouet cette flambée des prix, nous avons limité les gains des opérateurs à 7 % », a tenu à préciser Nizar Baraka, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Affaires générales et économiques, lors de la première rencontre «des mardis de la Primature» tenue le 18 mars.  Selon les analystes de CDG Capital, la filière des huiles de table a évolué, tout au long de l’année 2007, dans un environnement difficile caractérisé par une envolée des cours des huiles et des graines oléagineuses sur les marchés internationaux. « Le Maroc n’est pas un producteur de graines de tournesol. Notre production couvre à peine 2 % de nos besoins. Les huit sociétés qui opèrent dans ce secteur font donc de l’importation et connaissent par conséquent cette fluctuation du prix de cette matière première», a ajouté le ministre istiqlalien chargé des Affaires générales et économiques.  Il n’a cessé de rappeler que l’envolée des prix des denrées alimentaires est un phénomène mondial. En effet, l’indice de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), mesurant l’évolution des prix alimentaires dans le monde, a bondi de près de 40% l’an dernier. Champion de la hausse, le blé a flambé de 287% sur les marchés mondiaux de matières premières depuis le 1er janvier 2006. Le maïs et le soja ont pris respectivement 149% et 129%, tandis que les prix du riz ont grimpé de 60%, ceux du café de 139% et ceux du jus de fruits de
23%. Au Maroc, le prix des huiles alimentaires a marqué un saut de 70% et celui du blé dur et ses produits dérivés a bondi de 62%. Sur la même tendance haussière, le prix du beurre a progressé de 13% et celui du lait de 3%.  « Encore une fois, nous précisons que le marché n’est pas en situation de monopole et que les prix de vente sont suivis minutieusement par les différents départements ministériels concernés par ce domaine », a rassuré M. Baraka.  L’avènement des biocarburants et l’envolée quotidienne du prix du pétrole font monter encore les cours des oléagineux (Voir encadré). Pays importateur, le Maroc est loin d’une accalmie.

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